Comprendre l’agriculture biologique

cg.howPublishedFormally Publisheden
cg.issn1011-0046en
cg.journalSporeen
cg.number40en
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
dc.contributor.authorNjoroge, Johnen
dc.date.accessioned2015-03-23T11:07:04Zen
dc.date.available2015-03-23T11:07:04Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/60812
dc.titleComprendre l’agriculture biologiqueen
dcterms.abstractL'agriculture moderne entraîne une dépendance vis à vis d'intrants importés pour la production végétale et animale. Les exploitants auraient intérêt à utiliser la panoplie de matériaux déjà disponibles, ou qui pourraient l'être, sur...en
dcterms.accessRightsLimited Access
dcterms.bibliographicCitationNjoroge, John. 1992. Comprendre l?agriculture biologique. Spore 40. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionL'agriculture moderne entraîne une dépendance vis à vis d'intrants importés pour la production végétale et animale. Les exploitants auraient intérêt à utiliser la panoplie de matériaux déjà disponibles, ou qui pourraient l'être, sur l'exploitation même. Ainsi, dans la mesure où les coûts de production sont devenus de plus en plus élevés, la marge restant au producteur s'est amoindrie. Alors que l'on persuade les agriculteurs de dépenser plus en produits chimiques, en substances protectrices et nutritives pour les végétaux, en vaccins et médicaments pour le bétail, Dame Nature propose une solution de remplacement : une production abondante et saine, à faible coût, voire sans coût. A l'état naturel, les plantes grandissent sans l'aide d'aucun engrais. La croissance est abondante et les substances nutritives sont recyclées à mesure que les végétaux perdent leurs feuilles et leurs branches, que les animaux laissent des excréments et que les organismes morts retournent à la terre. Tous ces matériaux organiques se combinent avec les roches naturellement attaquées par les intempéries, et forment un sol productif très sain. Il suffit de se rappeler que tout provient de la terre et que tout y retourne pour comprendre l'agriculture biologique. Il s'agit là du cycle naturel de la croissance et de la mort des végétaux et des animaux. Il s'agit d'un système fermé, dans lequel chaque élément est recyclé là où il pousse. Dans le cas de l'agriculture, les éléments fertiles exportés hors de l'exploitation doivent être restitués. Afin d'obtenir un sol fertile offrant un rendement satisfaisant, les exploitants doivent mettre en oeuvre un mode de culture approprié. Les végétaux qui pourraient servir à fabriquer du compost et à fertiliser les champs meurent et pourrissent tout autour des champs et le long des routes. Le fumier animal est abandonné alors qu'il pourrait accélérer la décomposition des végétaux en compost. De même, les ordures ménagères sont jetées ou incinérées. Autant d'exemples de gaspillage. En outre, les sols pourraient être enrichis en azote par la culture de légumineuses annuelles et arbustives. Il faut admettre que l'agriculture biologique nécessite davantage d'efforts physiques et de compétences. Les cultures doivent s'effectuer de manière minutieuse, le compost doit être retourné plusieurs fois, pour être ultérieurement intégré à la terre, et le bétail requiert beaucoup d'attention. Une bonne gestion est également nécessaire pour sélectionner les variétés les mieux appropriées, déterminer la rotation des cultures et pratiquer la polyculture. Par ailleurs, un contrôle régulier et attentif des cultures est nécessaire pour repérer les parasites et les maladies. Si ceux ci font leur apparition, il convient de prendre sans tarder les mesures qui s'imposent. L'agriculture biologique n'est pas facile à pratiquer mais elle est possible. Si plus de fermiers tentaient de conserver des terres fertiles grâce à des méthodes biologiques, nombre de problèmes agricoles actuels seraient résolus. La fertilité naturelle du sol serait restaurée pour produire des cultures saines et élever des animaux sains. Ce sol retiendrait mieux l'eau et serait plus facile à cultiver. Les sols fertiles contiennent en effet davantage de micro organismes vivants qui favorisent la croissance des végétaux, renforcent leur résistance ou éloignent les parasites et les maladies. L'agriculture moderne a ses limites. Elle ne tient pas assez compte des problèmes spécifiques des petits producteurs des pays en développement. Les intrants importés coûtent cher tant à l'Etat qu'aux producteurs. Leur emploi inconsidéré, en particulier concernant les pesticides, nuit à l'équilibre naturel du milieu. Il existe de nombreux moyens de valoriser les ressources locales tout en respectant l'environnement, pour permettre une production durable de denrées alimentaires abondantes et de bonne qualité. C'est l'essence de l'agriculture biologique. Tous ceux qui sont concernés par le développement agricole doivent en prendre conscience pour leur prise de décision. Les opinions émises dans cette tribune libre n'engagent que leurs auteurs. Elles ne sauraient être attribuées au CTA.en
dcterms.isPartOfSporeen
dcterms.issued1992
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeNews Item

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