Plantes et prédateurs associés pour la protection des cultures
cg.contributor.affiliation | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
cg.howPublished | Formally Published | en |
cg.issn | 1011-0046 | en |
cg.journal | Spore | en |
cg.number | 63 | en |
cg.place | Wageningen, The Netherlands | en |
dc.contributor.author | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dc.date.accessioned | 2015-03-23T11:10:02Z | en |
dc.date.available | 2015-03-23T11:10:02Z | en |
dc.identifier.uri | https://hdl.handle.net/10568/61255 | |
dc.title | Plantes et prédateurs associés pour la protection des cultures | fr |
dcterms.abstract | Parmi les multiples techniques utilisées pour que les denrées agricoles destinées à l'assiette du consommateur ne soient pas consommées par les insectes parasites avant de quitter les champs, le contrôle biologique est la plus attrayante. La... | en |
dcterms.accessRights | Limited Access | |
dcterms.bibliographicCitation | CTA. 1996. Plantes et prédateurs associés pour la protection des cultures. Spore 63. CTA, Wageningen, The Netherlands. | en |
dcterms.description | Parmi les multiples techniques utilisées pour que les denrées agricoles destinées à l'assiette du consommateur ne soient pas consommées par les insectes parasites avant de quitter les champs, le contrôle biologique est la plus attrayante. La réussite dépend, en la matière, non pas de l'emploi d'une méthode unique, mais de la compréhension des interactions des différents facteurs impliqués. Les petits agriculteurs, en particulier en Afrique subsaharienne, ont cherché à réduire les ravages des insectes en développant des systèmes de culture complexes. Ainsi, le tef, principale culture céréalière de l'Ethiopie, est-il peu attaqué par des insectes. Comme le soulignait le Dr Tsedeke Abate (Institut éthiopien de recherche en agriculture) au cours d'un séminaire CTA consacré à la lutte contre les insectes ravageurs dans les petites exploitations, cette particularité découle peut-être essentiellement du fait que les agriculteurs cultivent en alternance une grande diversité de variétés. Cependant, en matière de méthodes non chimiques de protection végétale, les recherches scientifiques se sont plutôt tournées vers des solutions simplificatrices. Les sélectionneurs ont cherché à créer des variétés résistantes à un insecte donné, tandis que les entomologistes se concentraient, de leur côté, sur la lutte biologique en recherchant des espèces prédatrices ou parasites. Et ces deux disciplines n'ont eu que trop peu d'échanges fertiles. Pris entre ces deux approches, le messager, c'est-à-dire le vulgarisateur, ne peut transmettre une information utile. Il existe des exemples où résistance de la plante et contrôle biologique ont été combinés pour combattre les différents ravageurs d'une même culture, notamment le coton. Mais la possibilité de combiner les deux disciplines pour le contrôle d'une seule espèce ravageuse est rarement considérée. Aucune approche, prise séparément, n'a donné satisfaction de manière durable en matière de lutte contre les insectes. Les fortes résistances aux ravageurs que recherchent en général les sélectionneurs peuvent même se révéler plus néfastes que bénéfiques. Les populations d'insectes, en particulier les aphidés et les mouches blanches, au cycle de vie très bref, ont une capacité confirmée à contourner les résistances variétales. Les biotypes extrêmement prolifiques qu'elles produisent détruisent alors aussi bien la récolte ponctuelle de l'exploitant que des années d'efforts de sélection. Un haut degré de résistance, obtenu avec des plantes transgéniques par exemple, peut parfaitement entraîner une réduction de la population parasitaire telle que leurs ennemis naturels disparaissent à leur tour. Les conséquences à court terme peuvent être négligeables. A plus long terme, cette disparition des ennemis naturels laisse libre champ à l'apparition et à la pullulation de nouvelles populations de ravageurs résistants. L efficacité du contrôle des ravageurs sans intrants chimiques dépend de la connaissance des interactions multiples entre plantes et insectes ravageurs, et entre les ravageurs et leurs ennemis naturels. Les stratégies de protection des cultures basées sur les interactions entre une seule plante et son ravageur peuvent fort bien devenir contre-productives. Les interactions sont influencées par des facteurs physiques, chimiques et sémiochimiques, attractifs ou répulsifs. L'environnement physique d'une plante à feuillage pubescent peut avoir plus d'effets sur le prédateur naturel du ravageur que sur le ravageur lui-même. Des plants de tomate ont ainsi été cultivés pour les pubescences collantes de leur tige sur lesquelles se collent - et meurent - de minuscules mites. Mais les araignées rouges, qui sont devenues un véritable fléau en Afrique australe, profitent également de cette barrière protectrice en s'installant sur les feuilles qu'elles dévorent quand leur prédateur naturel, incapable de voler, doit franchir les périls de cette jungle de poils gluants recouvrant la tige du plant de tomate. Lorsqu'un problème similaire a frappé le concombre de l'horticulture industrielle néerlandaise, les sélectionneurs ont produit des variétés semi pubescentes dont le succès phénoménal a été célébré par l'édition d'un timbre-poste national. L'alimentation de la plante joue, elle aussi, sur la croissance, la mortalité et la taille des insectes herbivores. Ces modifications peuvent à leur tour influencer l'importance de l'attaque de leurs prédateurs naturels. Protégée de ses ravageurs par l'action d'un tel prédateur, une variété à faible résistance atteint parfois des résultats aussi probants et plus durables qu'une variété à haute résistance en l'absence d'ennemis naturels. Il est possible de régulariser certaines interactions entre les phytophages et leurs ennemis naturels. Les dégâts des insectes herbivores favorisent les émissions sémio chimiques des plantes et leurs ennemis naturels sont capables d'exploiter ces informations pour localiser leurs proies. Emises même par les feuilles indemnes, ces substances volatiles particulières sont spécifiques d'une attaque par les insectes herbivores alors que d'autres, différentes, sont émises lorsque la plante subit une détérioration mécanique. Certaines variétés semblent émettre leur « signal de détresse » avec plus d'efficacité que d'autres et les sélectionneurs pourraient retenir ce critère car c'est un moyen économique et durable de contrôle parasitaire. Certains producteurs emploient déjà de telles stratégies de lutte intégrée. Cependant, les insectes ravageurs prélèvent encore beaucoup trop par rapport à ce que les exploitants peuvent raisonnablement leur « offrir ». Ceux-ci ont besoin d'informations, pour identifier et comprendre le rôle des ennemis naturels des insectes ravageurs. Lorsque cette formation a été dispensée, dans les écoles d'agriculture du Ghana, par exemple, les résultats se sont montrés encourageants .En combinant les efforts des agriculteurs, des sélectionneurs et des entomologistes, l'approche intégrée peut permettre qu'une plus grande quantité de la nourriture produite pour le consommateur finisse effectivement dans son assiette. (1) La lutte contre les insectes ravageurs dans les petites exploitations : combiner la lutte biologique et la résistance naturelle des plantes. Séminaire du CTA, Addis Abeba, Ethiopie, 10 au 14 octobre 1995. La publication des comptes rendus sera annoncée dans Spore. | en |
dcterms.isPartOf | Spore | en |
dcterms.issued | 1996 | |
dcterms.language | fr | |
dcterms.publisher | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dcterms.type | News Item |