Matériel agricole

cg.contributor.affiliationTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
cg.howPublishedFormally Publisheden
cg.issn1011-0046en
cg.journalSporeen
cg.number52en
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
dc.contributor.authorTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dc.date.accessioned2015-03-23T11:06:43Zen
dc.date.available2015-03-23T11:06:43Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/60576
dc.titleMatériel agricoleen
dcterms.abstractDes artisans africains ont entrepris de fabriquer du matériel agricole pour supplanter les importations. Trop d'obstacles entravent encore le bon développement de leurs entreprises.Pendant de nombreuses années en Afrique, le matériel agricole a...en
dcterms.accessRightsLimited Access
dcterms.bibliographicCitationCTA. 1994. Matériel agricole. Spore 52. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionDes artisans africains ont entrepris de fabriquer du matériel agricole pour supplanter les importations. Trop d'obstacles entravent encore le bon développement de leurs entreprises. Pendant de nombreuses années en Afrique, le matériel agricole a été entièrement fabriqué en Europe. Actuellement, dans beaucoup de pays tels que le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, broyeurs de céréales, pressoirs à huile, décortiqueuses, batteuses sont réalisés par des artisans locaux. Le matériel de culture attelée, par exemple, est fabriqué localement dans quasiment tous les pays d'Afrique. 50 % des broyeurs de céréales sont faits au Sénégal par des artisans nationaux et les décortiqueuses à mil sont en totalité de confection locale. Les artisans reçoivent souvent une aide d'organismes internationaux ou d'ONG sous forme d'apport de matériel, de sessions de formation ou d'appui à la gestion ou à l'insertion sur le marché. Ceux qui, autrefois, réalisaient tout leur matériel manuellement «avec les moyens du bord» utilisent aujourd'hui des moyens plus sophistiqués pour mettre au point des machines mécanisées, motorisées. Pas tant une question de prix D'après Jean-Claude Barneaud, qui s'occupe du département «Appui aux petites entreprises» au GRET (Groupe de Recherche et d'Echanges Technologiques), «l'intérêt de la fabrication locale de matériel agricole n'est pas tant une question de prix. Le matériel importé coûte à peu près aussi cher que le matériel local. Les artisans travaillent avec des pièces importées facturées fort cher et ils ne récupèrent pas la TVA, très élevée dans certains pays.» Quels seront les effets de la dévaluation du Franc CFA sur cette situation ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais les difficultés économiques rencontrées dernièrement par beaucoup de pays d'Afrique n'ont pas facilité les choses. Les commerçants qui s'occupent d'import-export ne peuvent assurer le maintien d'un stock. Lorsqu'un artisan a besoin d'une pièce, il faut faire une commande spéciale pour lui, ce qui n'autorise aucune économie d'échelle. «En revanche, reprend JeanClaude Barneaud, inciter les artisans à travailler pour développer les industries locales, le tissu industriel et l'économie des pays, est un argument valable. On crée ainsi des savoir-faire qui établiront un véritable environnement technologique. Il faut accepter que cela coûte cher au début, ce n'est que plus tard que l'on pourra constater de véritables économies d'échelle». XXXX A Thiès, au Sénégal, tout le monde connaît l'atelier artisanal «Pen et Frères», réputé pour ses moulins à mil. Largement distribués, ces moulins locaux prennent de plus en plus la place de ceux fabriqués industriellement. Outre la traditionnelle daba, les «artisans-métal» fabriquent houes, serfouettes, moulins à mil et batteuses copiées sur des modèles européens, à partir de matériaux neufs ou de ferraille récupérée. «On observe une certaine adéquation entre l'offre et la demande, remarque Jean-Claude Barneaud. C'est un fait qu'il existe une érosion des savoir-faire, que certains produits sont parfois de moins bonne qualité. Mais comme ils coûtent moins cher, les gens peuvent les acheter.» La fabrication du matériel agricole par les artisans sera facilitée si l'on favorise leur environnement juridique et économique. Beaucoup d'artisans, venant du secteur informel, ont monté de véritables entreprises qui s'apparentent à des PME (Petites et Moyennes Entreprises). Et pourtant, ils n'ont pas les mêmes avantages fiscaux et juridiques que ces entreprises. Créer un cadre favorable Certains n'ont pas intérêt à favoriser le développement de la fabrication artisanale dans la mesure où le matériel importé est taxé et rapporte beaucoup d'argent. On déplore que de nombreux projets lancent des appels d'offre pour la commande d'outillage agricole alors que les artisans de la région pourraient répondre à la demande. Mais d'une part les projets sont exonérés de droits de douane, et d'autre part il est plus rassurant et confortable d'avoir affaire à une société étrangère réputée que de négocier avec des artisans qui devront résoudre des problèmes de crédit, de fonds de roulement, d'approvisionnement en pièces. «Dans nos actions, nous essayons d'avoir une démarche «marketing», affirme Jean-Claude Barneaud. Nous repérons des marchés potentiels solvables et nous cherchons à fournir un appui global auprès des artisans, de leur donner les outils méthodologiques pour l'accès au marché, au crédit, aux informations et à la formation.» Ainsi, toujours à Thiès, les femmes ont peu de temps pour piler le mil en zone urbaine lorsqu'elles travaillent. Une étude a montré que le pilage traditionnel revient à 25 FF par kg et le pilage mécanique à 10 ou 15 FF. La mise en expérimentation, dans un groupement féminin en zone rurale, de quelques exemplaires de décortiqueuses a montré une bonne acceptation de la machine et du mil décortiqué. Quelque temps après, des privés commandaient aux artisans de la région plus de cent décortiqueuses. «Nous essayons de favoriser de véritables relations commerciales qui répondent aux lois du marché, de la concurrence. Ainsi, chaque pays doit développer sa propre spécificité et se garder d'être copié par les voisins pour pouvoir vendre ses produits». Contact : Jean-Claude Barneaud - GRET Appui aux petites entreprises 213, rue La Fayette - 75010 - Paris – Franceen
dcterms.isPartOfSporeen
dcterms.issued1994
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeNews Item

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