Intégration le Cap Vert ne veut pas
cg.howPublished | Formally Published | en_US |
cg.issn | 1011-0046 | en_US |
cg.journal | Spore | en_US |
cg.number | 35 | en_US |
cg.place | Wageningen, The Netherlands | en_US |
dc.contributor.author | Ortet, Eva | en_US |
dc.date.accessioned | 2015-03-23T11:07:04Z | en_US |
dc.date.available | 2015-03-23T11:07:04Z | en_US |
dc.identifier.uri | https://hdl.handle.net/10568/60814 | en_US |
dc.title | Intégration le Cap Vert ne veut pas | en_US |
dcterms.abstract | Lorsque l'on parle des pays ACP insulaires, on pense généralementaux Caraïbes ou à l'océan Indien. Pourtant, l'Afrique de l'Ouest comprend aussi quelques îles ou archipels dont les agricultures connaissent des problèmes bien spécifiques. Le... | en_US |
dcterms.accessRights | Limited Access | en_US |
dcterms.bibliographicCitation | Ortet, Eva. 1991. Intégration le Cap Vert ne veut pas. Spore 35. CTA, Wageningen, The Netherlands. | en_US |
dcterms.description | Lorsque l'on parle des pays ACP insulaires, on pense généralement aux Caraïbes ou à l'océan Indien. Pourtant, l'Afrique de l'Ouest comprend aussi quelques îles ou archipels dont les agricultures connaissent des problèmes bien spécifiques. Le Cap Vert, archipel lusophone au large du Sénégal, fait partie des pays du Sahel. Aride et menacé par l'érosion, ce petit Etat, s'il connaît des difficultés qui lui sont propres, notamment du point de vue phytosanitaire, n'entend pas baisser les bras à l'heure de l'intégration africaine. Les ministres de l'Agriculture des pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre ont récemment tenu une importante conférence à Dakar, au Sénégal, pour jeter les bases de ce qu'on appelle l'intégration africaine dans le domaine agricole et alimentaire. Le problème soulevé était d'importance comment organiser l'Afrique de demain pour que chaque pays puisse s'épanouir dans un ensemble continental stimulant pour l'activité économique et faire face aux enjeux du commerce international des produits agricoles ? Les pays d'Afrique sont ainsi poussés à abandonner les réglementations protectionnistes et à s'ouvrir sur le reste du monde. Loin de pouvoir - et de vouloir - vivre en autarcie, le Cap Vert est très largement lié aux pays d'au-delà des mers pour assurer l'ensemble des activités et des productions d'un Etat moderne. IMPORTATION DE PARASITES ! Et pourtant, ce genre d'échanges ne va pas sans difficultés, principalement dans le domaine phytosanitaire. En effet, notre situation géographique isolée a eu l'avantage de nous protéger d'un grand nombre de fléaux qui ravagent les cultures et les élevages des pays du continent et nous tenons particulièrement à garder cet atout. C'est pourquoi, depuis 1980, nous avons institué une quarantaine pour tous les produits végétaux importés. Toute denrée non contrôlée qui entre dans l'archipel, y compris les fruits et légumes que peuvent transporter les individus lors de leurs déplacements en avion vers le continent, est détruite à l'arrivée sur notre sol. A chaque vol en provenance de Bissau, Dakar ou Banjul, nos inspecteurs phytosanitaires accueillent les passagers et confisquent tous les végétaux qu'ils transportent. Ce genre de mesures a permis de limiter les dégâts mais ne nous a pas empêchés de connaître une importante invasion de mille pattes à San Antao. Un voyageur, rapportant des objets en bois d'un pays situé au sud de l'équateur, a introduit par inadvertance ce parasite chez nous il y a quelques années. Une seule imprudence a donné naissance à l'ennemi numéro un des cultures du Cap-Vert: plus aucun légume n'a pu être exporté par les agriculteurs de cette île, sauf pour l'île de S. Vicente aussi infestée qui était pour nous l'une des plus importantes pour la production de denrées agricoles. Santiago a été touchée à son tour en 1989 par la mosaïque africaine du manioc, très grave fléau pour tous les pays producteurs africains. C'est pourquoi nos services se trouvent en état d'alerte permanent et nos contrôles ne s'appliquent pas seulement aux voyageurs. Toutes les denrées, y compris celles de l'aide alimentaire, y sont soumises. Du maïs du Togo, offert par l'Allemagne a été refusé dans le passé. La cargaison a dû être transportée aux Pays-Bas pour y être fumigée. L'an dernier, la même opération a été répétée avec d'extrêmes précautions : choix d'une zone de production où les risques de contamination étaient les moindres, traitement des cultures avant récolte, puis des grains récoltés et présence d'un spécialiste de la fumigation entre le port de Lomé et Praia. Le maisest chez nous la grande culture céréalière, il ne faudrait pas qu'elle soit menacée, en plus de la sécheresse, par une maladie importée. PEU D'ECHANGES AVEC L'AFRIQUE Pour les produits animaux, les restrictions ne sont pas aussi sévères mais les documents sanitaires sont scrupuleusement contrôlés. Les 'importations' de ravageurs ne viennent pas que du continent africain. L'Europe, pour les maladies des agrumes, ou encore le Brésil pour d'autres productions, notamment animales, sont aussi pour nous une menace. Notre pays pourrait être un marché intéressant pour bien des Etats voisins mais il faudrait que ceux-ci disposent des moyens adéquats pour nous vendre des produits garantis sains. Ce n'est pas encore le cas. Nous avons même pris des précautions particulières entre les îles. Par exemple le manioc de Santiago est soumis à la quarantaine avant d'être vendu ailleurs au Cap Vert. Résultat de cette indispensable politique deprotection sanitaire: les seules importations en provenance d'Afrique de l'Ouest sont destinées à la recherche. En collaboration avec la FAO, des plants de manioc in vitro, exempts de virose, ont été importés de l'IITAd'Ibadan au Nigéria pour être distribués aux agriculteurs capverdiens sinistrés par la mosaïque. Les importations capverdiennes en provenance du continent sont tombées de 10% du total en 1983 à 5% en 1988. La CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) ne fournit que 1,5% des importations de notre pays. La création d'un marché unique africain est une excellente initiative mais les pays ne devront pas oublier de tenir compte de telles particularités. Les opinions émises dans cette tribune libre n'engagent que leurs auteurs. Elles ne sauraient être attribuées au CTA. | en_US |
dcterms.isPartOf | Spore | en_US |
dcterms.issued | 1991 | en_US |
dcterms.language | fr | en_US |
dcterms.publisher | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en_US |
dcterms.type | News Item | en_US |