A grand capucin, grands ravages
cg.contributor.affiliation | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
cg.howPublished | Formally Published | en |
cg.issn | 1011-0046 | en |
cg.journal | Spore | en |
cg.number | 34 | en |
cg.place | Wageningen, The Netherlands | en |
cg.subject.cta | PRODUCTION ET PROTECTION VÉGÉTALE | en |
dc.contributor.author | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dc.date.accessioned | 2015-03-23T11:05:45Z | en |
dc.date.available | 2015-03-23T11:05:45Z | en |
dc.identifier.uri | https://hdl.handle.net/10568/59938 | |
dc.title | A grand capucin, grands ravages | en |
dcterms.abstract | Prostephanus truncatus, aussi appelé grand capucin, est un coléoptère parasite introduit accidentellement en Afrique, qui se répand implacablement à travers les zones de culture de maïs. Si sa propagation n'est pas enrayée, il peut ravager... | en |
dcterms.accessRights | Limited Access | |
dcterms.bibliographicCitation | CTA. 1991. A grand capucin, grands ravages. Spore 34. CTA, Wageningen, The Netherlands. | en |
dcterms.description | Prostephanus truncatus, aussi appelé grand capucin, est un coléoptère parasite introduit accidentellement en Afrique, qui se répand implacablement à travers les zones de culture de maïs. Si sa propagation n'est pas enrayée, il peut ravager des stocks entiers de maïs et de manioc séché. Jusqu'en 1981, Prostephanus truncatus n'a sévi comme parasite du maïs stocké et du manioc séché qu'en Amérique centrale. C'est en Tanzanie, dans les cul tures stockées des exploitations du centre du pays, que le grand capucin du maïs a été accidentellement introduit sur le continent africain. De là, il s'est répandu dans la plupart des zones de culture du maïs du pays, où il est maintenant le principal parasite des denrées stockées. Les pertes peuvent être totales Ce coléoptère est extrêmement destructeur. Il a une préférence pour le maïs en épi et le manioc séché, dont il creuse les grains jusqu'à les réduire en poussière. Mais il est capable aussi de causer des dégâts sur les cultures stockées de blé, de sorgho, de patates douces et d'arachide. Il creuse même des galeries à l'intérieur des ustensiles en bois et dans les matériaux de construction des hangars de stockage. Les ravages de ce parasite sur les grains de maïs et le manioc séché rendent ces produits alimentaires impropres à la consommation. Le niveau des dégâts peut être très élevé : pertes en poids de 34 % pour des épis de maïs après 3 à 6 mois de stockage et disparition de 70 % de manioc séché après seulement 4 mois de stockage. Le grand capucin est parfaitement capable de voler entre les différents locaux de stockage. Une propagation sans répit Mais c'est plutôt par l'intermédiaire de sacs de maïs ou de manioc séché que sa propagation s'est effectuée. Sans doute l'utilisation de sacs de grains usagés, dans le cadre du commerce local, régional et international, a-t-elle participé à la diffusion de ce ravageur. Ainsi, le parasite peut parcourir jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres, le long des principales routes empruntées par les bus et les camions. Pour se propager d'un pays à l'autre, les moyens sont similaires : les parasites ne respectent pas les frontières nationales. Prostephanus truncatus passe la douane dans les sacs de grains portés sur la tête des femmes, ou dans les bagages des voyageurs qui apportent en cadeau ou en provision de route des calebasses de maïs ou de manioc. A une plus grande échelle, la propagation s'effectue au gré des cargaisons de denrées destinées à l'exportation, maïs de bouche ou semis et, dans une moindre mesure, manioc séché ou autres céréales. C'est ainsi que Prostephanus truncatus s'est répandu dans toute la Tanzanie et a franchi les frontières des pays voisins pour s'établir au Burundi et dans certaines régions du Kenya. En 1984, à la suite d' une seconde introduction accidentelle, cette fois en Afrique de l'Ouest, Prostephanus truncatus s'est installé au Togo. A partir de ce pays, il s'est propagé aux pays voisins : Bénin, Ghana et Burkina Faso. Très récemment, ce coléoptère a été identifié en République de Guinée. Désormais, toutes les régions d'Afrique productrices de maïs sont menacées. D'autant plus que le parasite est capable de survivre en dehors de son environnement habituel, les stocks de céréales. Comment s'en débarrasser ? Un ensemble de recommandations concernant le maïs a été élaboré : décortiquer les épis de maïs séchés aussi tôt que possible après la récolte, mélanger un insecticide en poudre adéquat avant le stockage, vérifier que son application est uniforme. Des campagnes intensives de vulgarisation aident les agriculteurs à combattre ce parasite. Une autre façon de lutter contre Prostephanus truncatus, sans pesticides, est actuellement en cours d'étude. Elle consiste à utiliser un autre coléoptère, Teretriosoma nigrescens (voir l'ouvrage sur ce sujet décrit dans la rubrique 'Livres' ainsi que la nouvelle brève p. 10) qui, en Amérique centrale, est un prédateur naturel du grand capucin. Teretriosoma n'est pas encore présent en Afrique mais un récent lâcher de ce coléoptère permet beaucoup d'espoirs. Aujourd'hui, malgré des programmes de lutte de longue durée, Prostephanus truncatus continue à sévir. Les pays qui ne connaissent pas encore ses ravages se gardent bien d'acheter du maïs ou du manioc, même à bon prix, pour se prémunir d'une invasion éventuelle. Ainsi, certains pays excédentaires ne peuvent écouler leurs stocks vers des pays déficitaires. Même l'aide alimentaire triangulaire rencontre des difficultés à cause de ces menaces. La Commission Européenne vient de réaliser une étude importante sur les implications de Prostephanus truncatus dans dix pays d'Afrique de l'Est et de l'Ouest. Deux objectifs principaux ont été définis : tout d'abord, prévenir la propagation de Prostephanus truncatus parles déplacements de denrées sur de longues distances, ensuite encourager les gouvernements, les exportateurs et les fournisseurs d'aide alimentaire à adopter des réglementations plus strictes pour l'achat et les déplacements de grains potentiellement infestés. Pour obtenir des conseils supplémentaires quant à l'identification et l'élimination de Prostephanus truncatus, vous pouvez vous adresser à Peter Tyler - Natural Resource Institute Chatham Maritime, Chatham Kent ME4 4TB - ROYAUME-UNII | en |
dcterms.isPartOf | Spore | en |
dcterms.issued | 1991 | |
dcterms.language | fr | |
dcterms.publisher | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dcterms.type | News Item |