Dégradation des sols : le défi oublie
cg.contributor.affiliation | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
cg.howPublished | Formally Published | en |
cg.issn | 1011-0046 | en |
cg.journal | Spore | en |
cg.number | 11 | en |
cg.place | Wageningen, The Netherlands | en |
dc.contributor.author | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dc.date.accessioned | 2015-03-19T13:49:08Z | en |
dc.date.available | 2015-03-19T13:49:08Z | en |
dc.identifier.uri | https://hdl.handle.net/10568/58780 | |
dc.title | Dégradation des sols : le défi oublie | en |
dcterms.abstract | Les sols dénudés par les défrichements et les brûlis, la nappe phréatique qui s'abaisse, la création de savanes secondaires -à Imperata cylindrica par exemple- et, pour finir, la désertification, provoquent un désastre écologique dont tout... | en |
dcterms.accessRights | Limited Access | en |
dcterms.bibliographicCitation | CTA. 1987. Dégradation des sols : le défi oublie. Spore 11. CTA, Wageningen, The Netherlands. | en |
dcterms.description | Les sols dénudés par les défrichements et les brûlis, la nappe phréatique qui s'abaisse, la création de savanes secondaires -à Imperata cylindrica par exemple- et, pour finir, la désertification, provoquent un désastre écologique dont tout le monde parle. Mais peu a été fait jusqu'à maintenant pour restaurer les sols dégradés, permettre à l'agriculture de s'y développer durablement et prëserver ainsi la réserve forestière qui, sans de telles mesures, est sacrifiée. Sur le milliard d'hectares de boisements tropicaux qui restent dans le monde, de sept à huit millions disparaissent chaque année pour cause de défrichement. Brûler les forêts pour y créer des cultures itinérantes transforme le bois sur pied en un milliard et demi de tonnes de carbone qui viennent chaque année s'ajouter aux 700 milliards de tonnes qu'en contient l'atmosphère terrestre. Si on ajoute les cinq milliards et demi de tonnes de carbone rejetées par la combustion des sources d'énergie fossiles, on arrive à un total de sept milliards de tonnes, soit 1 % de tout le carbone contenu dans l'atmosphère. Ce calcul permet de déduire, en tenant compte des 50 ans que dure la dissolution dans la mer, que la teneur en oxyde de carbone de l'air que nous respirons a augmenté de 20 % depuis l'ère préindustrielle. Conséquences terrestres, conséquences atmosphériques, deux raisons pour qualifier les cultures sur brûlis d'hérésie écologique. Besoins de la terre, besoins de l’homme Environ 115 milliards de tonnes de carbone sont annuellement converties par la photosynthèse, en majeure partie grâce aux quatre milliards d'hectares de forêts qui existent encore à la surface du globe. Pour leur part, les plantes cultivées, qui ne couvrent qu'un milliard et demi d'hectares, en convertissent proportionnellement moins. Sur ces 115 milliards de tonnes converties, seulement deux sont nécessaires à l'alimentation humaine. Par ailleurs, la plus grande part du milliard et demi de terres employées par l'agriculture a de faibles rendements et ne suffit pas à nourrir les hommes. Il serait tout au plus possible de mettre en exploitation quatre milliards d'hectares supplémentaires. Mais cela se ferait au prix d'une pression extrême sur l'environnement qui signifierait la disparition d'autant d'hectares de forêts. Une meilleure solution pour donner aux hommes de quoi se nourrir est d'augmenter la productivité des terres actuellement exploitées. Or, cela ne peut se faire que si ces terres sont protégées et si celles qui sont déjà dégradées sont restaurées. Mais alors, si le brûlis représente un tel danger, quelles sont les autres manières de défricher ? La méthode mécanique, qui fait appel aux autochenilles, aux bouteurs et aux désoucheurs est, elle aussi, particulièrement désastreuse. Elle favorise l'érosion et la compaction des terres, appauvrit la strate arable et les réserves nutritives du sol en faisant remonter à la surface les sédiments stériles du sous-sol, spécialement dans le cas des sols argileux acides peu actifs sur lesquels poussent les forêts tropicales. Ces sols nécessitent d'être moyennement enrichis en éléments nutritifs. Faute de disposer d'intrants, ceux qui s'installent sur ces terres voient souvent leur production s'effondrer après quelques années et sont condamnés à les abandonner. Après quelque temps, ces terres deviennent totalement incultes, se transforment en savane secondaire, couverte, par exemple d'lmperata cylindrica. Le défrichement manuel qu'effectuent les agriculteurs eux-mêmes avec des tronçonneuses est, certes, plus lent mais bien préférable du point de vue de la préservation du milieu écologique. Par cette méthode, aucun sédiment ne remonte du sous-sol vers la surface, les terres ne sont pas compactées. Si du fumier ou une couverture légumineuse de puéraria sont appliqués, l'érosion sera lente et grandes seront les chances de créer, pour longtemps, un véritable terroir agricole. Le mieux serait, là où le puéraria est retiré, de planter des arbres comme le cocotier, l'hévéa, le palmier à huile ou encore le cacaotier. Les cultures en bandes auraient égale ment des chances de succès. Le sol, enrichi en azote par le puéraria, donnerait, pour longtemps de bons rendements s'il était enrichi d'un peu de phosphate naturel. Dans ce cas, contrairement aux défrichements mécaniques, la restauration des sols s'impose rarement. Une des plus grandes priorités Le défrichement des quelque cinquante millions d'hectares de zones tropicales marécageuses pour y faire généralement de la riziculture irriguée, pose quant à lui des problèmes particuliers. Les projets-pilotes qui ont été lancés n'ont pas eu les résultats escomptés. Les avis sont très partagés quant à la réelle possibilité d'exploiter ces marais. Les questions qui se posent sont de deux ordres : les premières concernent les problèmes secondaires tels que les sols acides contenant des sulfates, la toxicité du fer et de l'alumine, la perte de la capacité d'absorption des anions, les secondes ont trait aux modifications que cela implique dans les écosystèmes très particuliers que sont les zones inondées. L'urgence impose aujourd'hui de rendre à la restauration des sols la place qu'elle mérite parmi les priorités. L'IBSRAM, (International Board of Soil Research and Management), une institution récemment créée et dont la vocation est d'organiser des réseaux capables de promouvoir des techniques de gestion des sols à risque (environ 700 millions d'hectares dans le monde) s'est engagée dans cette voie. D'autres institutions de développement et organisations de coopération technique travaillent à la réhabilitation des sols des zones autrefois couvertes de forêts pour y créer des terroirs agricoles durables. C'est un défi à relever. | en |
dcterms.isPartOf | Spore | en |
dcterms.issued | 1987 | en |
dcterms.language | fr | en |
dcterms.publisher | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dcterms.type | News Item | en |