L'importance de la biotechnologie pour l'agriculture des Caraïbes
cg.contributor.affiliation | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en_US |
cg.identifier.url | http://knowledge.cta.int | en_US |
cg.journal | Connaissance pour le développement | en_US |
cg.place | Wageningen, The Netherlands | en_US |
dc.contributor.author | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en_US |
dc.date.accessioned | 2015-03-31T07:22:49Z | en_US |
dc.date.available | 2015-03-31T07:22:49Z | en_US |
dc.identifier.uri | https://hdl.handle.net/10568/64784 | en_US |
dc.title | L'importance de la biotechnologie pour l'agriculture des Caraïbes | en_US |
dcterms.abstract | Les promesses planétaires de la biotechnologie Le nouveau siècle a été marqué par l´annonce du code génétique complet du génome humain. Depuis lors, la génomique a con | en_US |
dcterms.accessRights | Limited Access | en_US |
dcterms.bibliographicCitation | CTA. 2004. L'importance de la biotechnologie pour l'agriculture des Caraïbes. Connaissance pour le développement. CTA, Wageningen, The Netherlands | en_US |
dcterms.description | Au plan mondial, la biotechnologie fournit des instruments puissants de développement durable dans un spectre de plus en plus large d´activités humaines : agriculture, pêche et foresterie ; santé humaine, animale et végétale ; industries pharmaceutique, biochimique et alimentaire ; gestion des déchets, bioremédiation et de multiples activités de conservation de l´environnement. Les instruments biotechnologiques comprennent la culture in vitro ; l´identification de gènes candidats et l´isolation de gènes ; les techniques de bioingénierie qui permettent de modifier les gènes, les voies biochimiques et les organismes ; la technologie des marqueurs moléculaires qui permet d´accélérer la sélection, en garantissant des systèmes durables d´exploitation des ressources, la traçabilité par les empreintes digitales ADN et le développement de méthodes de diagnostic médical. Ces instruments ont révolutionné l´agriculture à chaque phase de la production alimentaire, qu´il s´agisse des biosemences (résistance aux tensions biotiques et abiotiques, accroissement de la productivité, amélioration de la nutrition et de la qualité), de la propagation de la masse, des biopesticides, des nouveaux vaccins, des thérapeutiques et des dispositifs d´administration de médicaments, des engrais biologiques, de l´amélioration des propriétés après la récolte et des nouveaux aliments à valeur ajoutée. En outre, les biotechnologies engendrent des activités biotechnologiques dans des domaines variés, faisant apparaître de nombreux produits et services. La biotechnologie a été accueillie en technologie sans exigence d´échelle qui bénéficierait autant aux nations développées qu´aux nations en voie de développement. Comment les Caraïbes doivent-elles adhérer à la biotechnologie et en mobiliser les avantages pour l´agriculture ? L´agriculture des Caraïbes La région des Caraïbes consiste en 23 États insulaires et en quatre pays continentaux associés. La région dans son ensemble a une population de 37,7 millions d´habitants et une superficie terrestre totale de 61 millions d´hectares dont environ 25 % sont consacrés à la production agricole et 11 % sont arables. Les États insulaires représentent 37 % de la totalité de la superficie terrestre (22,9 millions d´hectares) et 94 % de la population (35,6 millions d´habitants). L´agriculture repose principalement sur les cultures de plantation, telles que la canne à sucre, la banane, le cacao, le café et le tabac. Au cours de la décennie passée, la mondialisation a eu un effet préjudiciable sur la région qui a subi des pertes considérables de marchés d´exportation. Les terres arables sont l´objet de fortes pressions, surtout dans les petits États insulaires. Par conséquent, l´agriculture se pratique en grande partie dans des petites exploitations qui offrent peu de possibilités de réaliser des économies d´échelle et d´affronter la concurrence mondiale. La fragmentation géopolitique de la région, dont certains territoires sont séparés par l´idéologie politique, des barrières linguistiques, océaniques ou terrestres, pose de sérieuses difficultés pour la mise en place des mécanismes requis pour le développement, le transfert et la coopération technologiques dans la région. Les Caraïbes doivent encore surmonter d´autres obstacles, notamment la fragilité des écosystèmes insulaires et la dégradation environnementale qui en résulte, les faibles capacités en ressources humaines de chaque nation, les investissements limités dans la recherche et l´absence d´environnement propice à l´innovation et à l´entreprenariat. La région caraïbe a d´autres faiblesses qui résultent de la diversité et de la fragilité extrêmes des écosystèmes et de la forte pression exercée par les parasites et les maladies qui sévissent dans la plupart des pays tropicaux. Elle doit donc choisir des variétés végétales et des espèces animales présentant une bonne tolérance aux tensions biotiques et abiotiques et de grandes qualités d´adaptation. Avec le regroupement des entreprises semencières dans de grandes sociétés, l´élevage destiné à un marché de niche a fait place à un élevage visant de grands pays et de vastes territoires. L´absence d´efforts au plan régional pour encourager l´élevage et la production semencière a placé la région dans une position tout à fait défavorable. Les semences, considérées comme le moteur de l´innovation, constituent maintenant un handicap pour la compétitivité agricole. Dans de nombreuses îles, le déclin des secteurs de la plantation a entraîné une migration de la main-d´œuvre agricole. Il en résulte une réduction et un vieillissement de la population travaillant dans le secteur agriculture ; en outre, la région risque de perdre les compétences autochtones et la sécurité alimentaire. Par ailleurs, la région caraïbe a un littoral maritime de 26 826 km, soit une fois et demie celui des États-Unis, qui lui donne un énorme potentiel de développement de ses ressources marines. De plus, elle est située entre les centres géants de la biodiversité que sont l´Amérique centrale et l´Amérique du Sud, et on la considère comme un ? point chaud ? de la biodiversité, avec un endémisme estimé à 2,3 % des espèces végétales et à 2,9 % des espèces animales, sur seulement 0,15 % de la surface du globe. On y voit aussi un centre de la diversité de nombreuses plantes, en particulier du blé, du poivre, des cucurbitacées, de l´ananas, du coton, des épices, pour n´en nommer que quelques-unes. La région abrite également une collection internationale de germoplasmes de cacao et d´autres collections régionales de germoplasmes de plantes cultivées. Le secteur du tourisme est bien développé ; il permet d´établir des liens en amont avec l´agriculture et de populariser des marques et des innovations locales. En plus des savoirs locaux détenus par les populations autochtones de la région, il convient de mentionner aussi le riche héritage reçu d´Afrique, d´Inde, de Chine, d´Europe et du Proche-Orient. Un bon niveau d´alphabétisme, un PNB par habitant relativement élevé, une répartition des revenus plutôt satisfaisante et une population qui se montre novatrice dans bien des aspects de la vie : autant de facteurs qui offrent des possibilités de développer une culture de l´innovation. La proximité du marché américain et l´émergence de blocs économiques régionaux constituent des chances d´élargir les marchés et d´accéder aux technologies. Pour avancer plus vite, il est également possible d´établir des liens entre les zones de la région qui disposent de technologies et qui sont financièrement plus stables. Stratégie de développement de la biotechnologie et de l´agriculture dans les Caraïbes Face à la mondialisation, l´agriculture régionale doit devenir concurrentielle. Pour parvenir à un niveau de compétitivité internationale, il faut que les efforts de développement soient axés sur la production et l´offre de cultures, de technologies et de services destinés à des marchés de niche qui présentent un avantage comparatif. Cependant, il est tout aussi nécessaire de développer la production de plantes locales pour assurer la sécurité alimentaire et maintenir l´emploi dans le secteur agricole. Par ailleurs, dans une économie mondiale dominée par le savoir, le développement et la protection de la propriété intellectuelle sont essentiels si l´on veut exercer une influence au plan mondial. Le développement de l´agriculture dans la région devrait donc reposer sur une stratégie double : saisir les opportunités offertes par la mondialisation et, simultanément, soutenir les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire en appuyant les activités de production alimentaire autochtone. Les applications de la biotechnologie devraient apporter un appui à ces deux stratégies. Tirer profit des points forts Il convient donc de mettre l´accent sur l´exploitation de l´énorme biodiversité marine et terrestre, ainsi que sur les savoirs autochtones disponibles dans la région. La conservation des ressources génétiques est encore plus urgente dans les petits États insulaires où l´utilisation alternée des terres provoque une érosion génétique rapide. La biotechnologie procure de nouveaux outils, tels les alignements de puces électroniques qui peuvent servir à examiner rapidement les gènes et les protéines, ainsi que des méthodes pour isoler et mettre au point des gènes et fabriquer en masse de nouveaux produits dans des bioréacteurs. Elle fournit également des instruments qui permettent de surveiller les ressources génétiques, d´utiliser et de développer de façon durable des stratégies efficaces de conservation sur place des bioressources. Il est important de conclure des partenariats stratégiques avec les leaders mondiaux de chaque secteur en vue de la commercialisation des produits obtenus avec ces bioressources, afin de développer des produits industriels divers, en particulier des produits pharmaceutiques et neutraceutiques, tout en veillant à ce que les pays puissent en bénéficier. Il faudrait également exploiter systématiquement la diversité génétique des plantes autochtones pour développer de nouvelles variétés ornementales, médicinales ou autres pouvant être commercialisées dans la région des Amériques. Cette démarche pourrait conduire au développement, dans la région, de marchés de niche dans le secteur agricole. Les plantes ornementales qui requièrent de gros capitaux et des systèmes de production intensive conviennent en principe aux petites exploitations agricoles des Caraïbes. Le lien qu´on peut établir entre l´industrie ornementale et le secteur dynamique du tourisme dans les Caraïbes, d´une part, et la proximité du vaste marché nord-américain, d´autre part, offrent des possibilités d´expansion commerciale. La biotechnologie a déjà des répercussions sur le développement de cultivars et elle offre des services de micropropagation pour distribuer le matériel de plantation dans toute la région. Elle a toutefois besoin d´être mieux ciblée. Elle présente également des possibilités de développement d´aliments de spécialité obtenus à partir de plantes autochtones. Les parasites et les maladies constituent une nuisance considérable dans les régions tropicales humides, mais encore plus dans les Caraïbes où l´agriculture se pratique dans des petites exploitations regroupées sur des zones agricoles. La migration des parasites et des maladies d´un petit ?tat insulaire à l´autre pose un sérieux problème de quarantaine. Le développement d´un système d´exploitation agricole concurrentiel dans les Caraïbes exige que l´on trouve des moyens durables pour gérer les nuisances causées par les parasites et les maladies. La biotechnologie fournit des instruments qui permettent de diagnostiquer rapidement les maladies, et de surveiller leur évolution et leur propagation. Ces instruments peuvent être d´un grand recours pour instaurer des systèmes de quarantaine dans les régions qui sont déjà touchées. En outre, on peut coordonner les efforts pour mettre en place un service qui serait étendu à toute la région des Amériques. Pour gérer les nuisances générées par les parasites et les maladies, les biopesticides et les approches génétiques mettent aussi à notre disposition une méthode qui est plus douce pour l´environnement. Ce point est particulièrement important, étant donné que de nombreux États insulaires encouragent l´agriculture biologique en vue d´approvisionner les marchés de niche nord-américains et européens où les prix pratiqués sont très élevés. Cuba s´impose en avant-coureur dans la recherche et le développement en matière de biopesticides, et la région caraïbe pourrait utiliser ce modèle comme tremplin pour développer une gamme de produits susceptibles d´être commercialisés dans l´ensemble du monde tropical. La région émet un désir croissant de développement d´une résistance génétique aux tensions biotiques de nombreuses îles. Une approche coopérative pourrait renforcer considérablement cette activité qui repose sur des instruments moléculaires, et la transformer en une production industrielle visant à fournir la région des Amériques en germoplasmes adaptés aux conditions tropicales. Avec des instruments brevetés, cette activité pourrait s´étendre au monde entier et générer des retombées économiques. Surmonter les faiblesses Une politique biotechnologique cohérente s´inscrivant dans le cadre plus large d´une politique générale de la science, de la technologie et de l´innovation est indispensable pour créer un environnement propice au développement de la biotechnologie. Mais elle fait défaut à la plupart des pays caraïbes. La politique nationale devrait non seulement proposer une vision et cerner des domaines de priorité stratégique de développement, mais aussi encourager une culture de l´innovation grâce à des mécanismes de financement qui favoriseraient la collaboration pour la recherche et le développement industriel de ces domaines de priorité. La politique nationale devrait également prévoir des incitations à financer les initiatives de recherche et de développement technologique, ainsi que des mécanismes facilitant le transfert technologique et les investissements directs étrangers. Par ailleurs, il faut soutenir des systèmes favorisant les droits de propriété intellectuelle, la biosécurité et les rémunérations. Une éducation constante des populations, des campagnes de sensibilisation et des formules participatives de développement garantiront l´adéquation entre les buts du développement et l´intérêt général. La recherche est déconnectée des activités industrielles du secteur privé. De nombreux organismes nationaux, créés pour servir de lien entre l´université et l´industrie, ont en grande partie failli à leur mission. La nouvelle conception du développement exige que l´université travaille à côté du secteur privé dans des pôles industriels, afin qu´un lien direct étroit s´établisse entre la recherche et le développement des entreprises. Des initiatives de ce type nécessitent des capitaux-risques. On devrait créer un environnement stimulant le partenariat entre le secteur privé et les détenteurs de capitaux-risques, indispensable pour encourager les activités nationales en matière de biotechnologie. Il a été établi que le fossé technologique entre le monde développé et le monde en voie de développement constituait le principal écueil au développement de la biotechnologie dans les pays en voie de développement, et qu´il continue de se creuser avec la mise au point rapide de nouvelles biotechnologies. L´ONUDI, reconnaissant les faiblesses des pays en développement dans ce domaine, a créé deux centres internationaux d´ingénierie génétique et de biotechnologie (à Trieste, en Italie, et à New Delhi, en Inde), en vue de transférer les technologies dans les pays membres. Elles doivent être entièrement utilisées dans la région. Par ailleurs, de nombreux pays en développement possédant une grande biodiversité ont mis sur pied des programmes bilatéraux de coopération avec des pays développés riches en technologies pour permettre l´accès à la biodiversité en échange de technologie. D´autres ont conclu des accords de collaboration avec des instituts étasuniens, aux termes desquels les chercheurs locaux travaillent avec leurs collègues américains au développement de produits et de processus autochtones dont l´économie locale pourra tirer profit. Chaque pays doit définir une stratégie appropriée qui tienne compte également des droits de propriété intellectuelle (DPI) pour franchir cet obstacle que constitue le fossé technologique. L´absence d´un effectif scientifique minimum dans les organismes constitue un autre obstacle au développement biologique. On peut y remédier en renforçant les capacités ou en encourageant la collaboration entre les acteurs de la région. Il faut donc mettre en place un mécanisme régional rassemblant les scientifiques, afin de renforcer les activités régionales grâce à la coopération. Les nombreuses tentatives faites en ce sens dans le passé n´ont pu être soutenues. Seules ont réussi les collaborations passant par la mise en œuvre de projets régionaux conjoints de recherche, qui ont contribué à établir la confiance entre les partenaires et conduit à d´autres projets, également couronnés de succès. Les efforts régionaux devraient donc être axés sur la mise en place de mécanismes de financement octroyé à l´issue d´appels à la concurrence, forçant les biotechnologistes caraïbes à se regrouper afin de réaliser les objectifs régionaux de développement. Les équipes créées par ces mécanismes engendreront un certain niveau d´expertise, de cohérence et de dynamisme qui devrait leur permettre d´attirer des fonds indépendants. Un groupe consultatif de biotechnologistes caraïbes peut jeter les bases du programme d´action régional. Toutefois, le développement d´entreprises dans le domaine de la biotechnologie exige que l´on fasse appel à une vaste expertise dans des disciplines diverses, pour obtenir une équipe parfaitement fonctionnelle. Il nécessite une expertise en génétique, en chimie biologique, en microbiologie et en biologie moléculaire, et des compétences dans l´utilisation des outils de la biologie moléculaire ; il faut encore prévoir des compétences entrepreneuriales appropriées aux activités de la biotechnologie, ainsi que des connaissances des lignes de conduite à suivre dans certains domaines, principalement en matière de biotechnologie, de biosécurité et de droits de propriété intellectuelle. En outre, il est impératif de disposer de la capacité à stocker, à manipuler, à gérer et à déchiffrer les informations de très grands ensembles de données de génomes ou de protéines, ou de données de marqueurs moléculaires (bioinformatique) pour faire fonctionner une entreprise de biotechnologie. Mentionnons encore les compétences en ingénierie en matière de développement de systèmes de fermentation ou de systèmes de gestion des déchets ou de développement technologique, et les qualités nécessaires pour travailler en équipe. Les universités de la région doivent chercher à engager de jeunes diplômés de disciplines diverses (biologie, chimie, informatique, sciences sociales, agriculture, ingénierie, sciences médicales et médecine clinique) dans des programmes de troisième cycle assurant un environnement souple de formation. Il s´agit de leur enseigner les bases d´une matière donnée et de les former aux compétences nécessaires pour le travail en équipe, afin qu´ils soient en mesure de travailler efficacement dans une unité multidisciplinaire pouvant soutenir le développement d´activités dans le domaine de la biotechnologie. La révolution biotechnologique préfigure l´apparition d´un nouveau type de chercheurs ; dans ce domaine, les Caraïbes affichent déjà un retard. Ce point doit attirer toute notre attention si nous voulons atteindre de manière durable les objectifs régionaux en matière de développement et faire évoluer la région dans une économie mondialisée de plus en plus concurrentielle. Le développement de la biotechnologie nécessite un cadre cohérent : une vision, une approche stratégique ciblée, des politiques et un environnement budgétaire (notamment le régime fiscal) appropriés, une structure de fourniture de ressources, un renforcement des capacités, des projets communs université-secteur privé, des capitaux-risques et des équipes multidisciplinaires hautement qualifiées. Divers modèles ont fait leurs preuves. On peut les évaluer et les adapter aux besoins des Caraïbes. La révolution biotechnologique offre l´occasion de valoriser les points forts de la région, de vaincre ses faiblesses. Les Caraïbes sont-elles en mesure de relever le plus grand défi auquel l´humanité ait jamais été confrontée ? Ses scientifiques sont-ils disposés à coopérer pour y parvenir ? La région peut-elle se permettre de rester en arrière dans cette révolution technologique ? Septembre 2004 Dr P. Umaharan est assistant sénior en génétique et responsable du programme de biotechnologie du département des sciences de la vie de l´Université des Indes occidentales, St. Augustine, Trinité-et-Tobago. | en_US |
dcterms.isPartOf | Connaissance pour le développement | en_US |
dcterms.issued | 2004 | en_US |
dcterms.language | fr | en_US |
dcterms.publisher | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en_US |
dcterms.type | News Item | en_US |