La vaccination décentralisée au Bénin: les VVV ou Vaccinateurs Villageois de Volailles

cg.contributor.affiliationTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
cg.coverage.regionAfrica
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
cg.subject.ctaBETAILen
dc.contributor.authorTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dc.date.accessioned2015-03-19T14:19:00Zen
dc.date.available2015-03-19T14:19:00Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/59525
dc.titleLa vaccination décentralisée au Bénin: les VVV ou Vaccinateurs Villageois de Volaillesfr
dcterms.abstractUne forme décentralisée de lutte contre les maladies aviaires au Bénin : Les « vvv » ou vaccinateurs villageois de volailles.en
dcterms.accessRightsOpen Access
dcterms.bibliographicCitationCTA. 2004. La vaccination décentralisée au Bénin: les VVV ou Vaccinateurs Villageois de Volailles. Programme de radio rurale 04/2. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionLa vaccination décentralisée au Bénin: les VVV ou Vaccinateurs Villageois de Volailles CHAPEAU La profession vétérinaire a été privatisée au Bénin comme dans de nombreux autres pays. Les aviculteurs doivent donc payer leurs prestations ce qui leur pose souvent de sérieuses difficultés financières. Pour remédier à cette situation, Le CARDER, organisme d’état, a créé un service de VVV ou Vaccinateur Villageois de Volailles, qui reçoivent une formation rudimentaire mais opérationnelle très rapidement. Une enquête de Euloge Aidasso DURÉE DE LA BANDE 7’07 Studio Louis Koutondjon Sossa est chef du contrôle vétérinaire des denrées animales au CARDER, Centre d’Action Régional pour le Développement Économique et Rural de la province du Mono. Il explique l’origine du projet VVV, créé en 1999 Koutondjon Sossa En fait l’idée est née d’un diagnostic participatif. On est allé dans les villages et on a fait une réunion villageoise et on a dit quels sont les maux qui vous gênent ici en matière d’élevage et par priorité les gens ont cité l’aviculture. Qu’est ce qui vous gêne en matière d’aviculture ? Ils ont eu à citer un certain nombre de maladies dont la peste des volailles. Nous leur avions dit, nous nous arrivons en appui mais nous ne donnons pas de l’argent à des individus. Nous allons vous demander de vous réunir en groupement. A partir des groupements, vous nous envoyez quatre personnes ayant au moins le niveau CM1, CM2. Ce qui a été fait et nous avons pu réunir dans ces villages ces quatre individus par village et on leur a apprit comment reconnaître ces différentes maladies, comment reconnaître les différentes parties de la volaille, quels sont les lieux d’injection, que ce soit injection- piqûre ou de comprimés à avaler. On a fait la formation pendant trois jours : Premier jour, reconnaissance des maladies, reconnaissance des différentes parties d’injection, l’anatomie – Deuxième journée on a fait la pratique sur le terrain et troisième journée, on leur a apprit à tenir le cahier de VVV. On leur a dit dés votre retour dans votre village, vous faites une réunion villageoise, vous restituez cette formation et ensuite vous recensez les différents éleveurs de volailles avec les effectifs. Par ces effectifs nous avons eu une idée de la quantité de produits qu’il fallait mettre à leur disposition et après ce recensement on est parti remettre à chaque village une dotation : Detaniou, c’est à dire le vaccin, le déparasitant VPV, Dosifuram 4 et des vitamines genre Olivitasol. On a programmé les campagnes de vaccination qui ont été suivies par les vétérinaires qui sont dans ces villages et nous avons pu enregistrer prés de 400 VVV. La première année nous avons vacciné 28 340 volailles et la deuxième année on a vacciné 51 200 volailles. Nous avons pu toucher ainsi plus de 25 000 éleveurs, voilà. A la fin du projet on a essayé de les mettre en groupement d’éleveurs départemental. Ces groupements essayent de recenser les besoins, mettre les sous dessus et vont vers chaque professionnel désigné qui va acheter les produits et leur ramènent. C’est ainsi que la chaîne et la machine est en marche et n’est pas encore arrêtée et jusqu’à ce jour ces VVV continuent. Aidasso Alors ces VVV, ces vaccinateurs villageois de volailles sont pas désintéressés, comment est ce que vous vous occupez d’eux ou bien c’est de façon volontaire qu’ils le fassent ? Koutondjon Sossa Bon en fait ces VVV sont intéressés à la base du travail qu’il ont fait. Nous leur livrons le flacon d’Itambil autour de 2000, 2200. C’est 100 doses. Ils vaccinent à 35 francs la dose. Le bénéfice qui il y a dessus, ils versent 5 francs dans la caisse du groupement et le reste c’est dans leur poche donc ils sont intéressés à la base de la masse du travail qui est fait. Le déparasitant aussi, pareil. Le déparasitant est livré à 25 francs aux VVV et le VVV le livre à 30 ou 35 francs et il a une marge bénéficiaire, juste pour essuyer la sueur ! Aidasso Si les techniques sont bien respectées, cela doit avoir une incidence positive sur le rendement. Est-ce que vous l’avez ressenti ? Koutondjon Sossa Oui nous l’avons ressenti. On a vu au début du projet le taux de mortalité était à prés de 80% mais actuellement nous avons un taux de mortalité des volailles qui tourne autour de moins de 5%. Studio Un projet couronné de succès donc dans la province du Mono mais qui n’est pas sans connaître des difficultés comme en témoigne une VVV de la région, Colette Pereira. Colette Pereira On a fait une réunion, on m’a choisi et je suis allée en formation et je suis devenue VVV. Au retour on a fait le recensement et après une semaine on a commencé le travail. On a fait la vaccination et on nous a fait une subvention des médicaments. Si ça finit, nous nous payons. Aidasso Est ce que les gens, les éleveurs suivent vos conseils ? Colette Pereira Oui, ils les suivent. Pour bien nettoyer les volailles, les nourritures là, ils suivent ça. Aidasso Et quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontée ? Colette Pereira Les difficultés c’est où mettre les médicaments là. Il y a pas de glacière pour ça ou bien de frigidaire pour mettre… surtout pour les vaccins. Et puis encore des difficultés, on va à la maison, on te dit « demain tu reviens », vous allez marcher tout le temps sous le soleil ou bien on te remet toujours demain, demain là … Ce sont les difficultés qu’on trouve là. Aidasso Mais est ce que vous êtes suivie sur le terrain par d’autres personnes ? Le travail que vous faites là, est ce que c’est suivi par d’autres personnes ? Colette Pereira Oui, nous sommes suivis par le vétérinaire. Aidasso Alors qu’est ce que vous pensez globalement de ce projet de VVV ? Colette Pereira C’est bon. Et puis ça nous arrange aussi, ça m’aide aussi beaucoup. Studio Du point de vue des éleveurs de volaille également, le bilan est globalement positif. Ecoutons Akouélé Virginie, éleveur à Agoué ville frontalière entre le Bénin et le Togo, dans la province du Mono. Virginie Akouélé Les conseils que les VVV donnent, ça nous aide beaucoup parce que quand vous commencez les vaccinations au moins à peu prés au mois de juin, bon, au mois d’août, la maladie commence déjà par attaquer les animaux donc quand vous faites la vaccination avant cette date là, vous êtes sauvé à peu prés de ces petites maladies là. Aidasso Avant que les VVV ne viennent, comment est ce que vous vous occupiez de votre volaille ? Virginie Akouélé Avant, nous achetions des choses au marché. Aidasso Et quand les VVV ont commencé, qu’est ce qu’ils font eux ? Virginie Akouélé Quand les VVV ont commencé, d’abord on a été chez les bonnes femmes leur parler des piqûres et consort, des comprimés les faisant voir qu’après ces comprimés là, quand la maladie va commencer par la saison, ceux qui ont vacciné leurs poulets, seront sauvés de cette chose là. Bon, ceux qui ne les ont pas vaccinés, ils vont faire des trucs … Même si les poulets vaccinés et non vaccinés sont ensemble, ceux qui sont vaccinés ne meurent pas mais ceux qui ne sont pas vaccinés peuvent mourir. Aidasso Comment est ce que les VVV sont rémunérés ? Vous les payez ? Virginie Akouélé Non. En fait nous faisons seulement une cotisation de 50 francs par semaine. Bon quand les VVV veulent se déplacer, on les aide à faire le transport. Aidasso Mais est ce que vous avez quelque chose à reprocher à la façon dont les VVV travaillent ? Virginie Akouélé Non pas du tout ! Mais seulement ils sont pas vaillants dans le travail parce que c’est pas payé alors quand il va falloir laisser l’occupation ou aller faire les vaccinations, ils ne s’intéressent pas pour autant. Aidasso Mais c’est quand même une expérience à continuer, les VVV? Virginie Akouélé Oui c’est une expérience à continuer puisque ça nous aide beaucoup puisque la vaccination ça aide la volaille.en
dcterms.isPartOfProgramme de radio rurale 04/2, Radio Ruraleen
dcterms.issued2004
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeAudio

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