De la crise au contrôle le grand capucin sous les projecteurs ..
cg.contributor.affiliation | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
cg.howPublished | Formally Published | en |
cg.issn | 1011-0046 | en |
cg.journal | Spore | en |
cg.number | 64 | en |
cg.place | Wageningen, The Netherlands | en |
dc.contributor.author | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dc.date.accessioned | 2015-03-23T11:10:07Z | en |
dc.date.available | 2015-03-23T11:10:07Z | en |
dc.identifier.uri | https://hdl.handle.net/10568/61303 | |
dc.title | De la crise au contrôle le grand capucin sous les projecteurs .. | fr |
dcterms.abstract | Après son introduction accidentelle en Afrique au début des années 80, le grand capucin du maïs (Prostephanus truncatus) s'est propagé si vite qu'il est devenu un véritable fléau. En s'attaquant aux stocks de maïs et de manioc séché (voir... | en |
dcterms.accessRights | Limited Access | en |
dcterms.bibliographicCitation | CTA. 1996. De la crise au contrôle le grand capucin sous les projecteurs ... Spore 64. CTA, Wageningen, The Netherlands. | en |
dcterms.description | Après son introduction accidentelle en Afrique au début des années 80, le grand capucin du maïs (Prostephanus truncatus) s'est propagé si vite qu'il est devenu un véritable fléau. En s'attaquant aux stocks de maïs et de manioc séché (voir Spore 34, p. 5), il fait peser sur la sécurité alimentaire une menace bien réelle qui justifie aujourd'hui les études intensives dont il fait l'objet. La première infestation de grand capucin en Afrique de l'Est a été rapide et, dans certains endroits, les pertes de maïs en épis ont atteint 34 % après six mois de stockage. Si les insectes nuisibles locaux, tels que Sitopholus spp, Sitotroga cerealella et Rhyzopertha dominica, n'ont jamais provoqué de dégâts comparables, c'est que le grand capucin, après son introduction, n'a pas rencontré d'ennemi naturel. Face à ce nouveau fléau, les agriculteurs ont été invités à stocker le maïs en grain plutôt qu'en épis et à le traiter à l'aide d'un mélange d'insecticides. Les grands stocks ont été enfumés avec du bromure de méthylène ou de la phosphine. Ces procédés auraient pu être efficaces si les sécheresses n'avaient pas nécessité le transfert de grandes quantités de grain entre différentes régions, souvent d'une zone infestée à une autre encore indemne. Toutes les précautions n'ont fait que ralentir la progression du grand capucin et seuls quelques-uns des grands pays producteurs de maïs sont aujourd'hui épargnés, le Mozambique, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud. Au début des années 90, on a accumulé des preuves que le grand capucin avait trouvé refuge dans la brousse et la forêt, à l'écart des sites de stockage. Il s'agit donc désormais de savoir si l'insecte ne serait pas, comme le soupçonnent les chercheurs, un foreur du bois lorsqu'il netrouve pas de maïs ou de manioc qui restent ses cibles privilégiées. Dans ce cas, sa propagation sur l'ensemble de l'Afrique, par dispersion dans l'environnement naturel, serait inévitable. Méthodes de contrôle alternatives Une telle éventualité n'est pas aussi dramatique qu'il peut y paraître. On a beaucoup appris depuis l'arrivée du grand capucin en Tanzanie. Son apparition a forcé les agriculteurs, qui doivent aussi faire face à d'autres parasites, à améliorer bien des aspects de leur travail avant comme après la récolte, en particulier pour le stockage, si bien que les pertes ont été ramenées, dans la plupart des cas, à des niveaux tolérables. Cependant les pratiques de lutte telles que l'égrenage du maïs et le traitement chimique des stocks, efficaces en Afrique de l'Ouest où le taux d'humidité élevé favorise le développement de moisissures. De plus, la pénurie de pesticides, constante dans certains pays de la région, a rendu impérative la recherche de méthodes de prévention alternatives. Plusieurs équipes de chercheurs, en Afrique de l'Ouest comme en Afrique de l'Est, se sont lancées depuis le début des années 90 dans la mise au point de méthodes de lutte intégrée contre de multiples ravageurs des récoltes, en particulier contre le grand capucin. Au milieu des années 80, les chercheurs de la GTZ (Agence allemande de coopération technique) et du NRI (Institut des ressources naturelles du Royaume-Uni) avaient identifié un prédateur naturel du grand capucin. Ce Teretriosoma nigrescens, originaire d'Amérique centrale comme le capucin lui-même, a donc été élevé puis libéré au Togo, début 1991, et dans les régions limitrophes du Bénin. Un dispositif de pièges à phéromones a ensuite permis de suivre ses déplacements et de constater des résultats encourageants, notamment dans les zones côtières du Bénin et du Togo où la population de T nigrescens a augmenté en même temps que celle de grands capucins diminuait. L'IITA (Institut international d'agriculture tropicale) a programmé d'autres lâchers suivis d'études d'impact en Guinée, dans la région de Conakry, et un peu plus tard en Zambie. Les chercheurs de l'Institut international de contrôle biologique, rattaché à CAB International, et de l'Institut de recherche agricole du Kenya (KART) ont pratiqué des lâchers similaires au Kenya, en mai 1992. Là encore, le suivi continu des populations de T nigrescens a révélé des taux de colonisation encourageants suivis d'une forte chute de la population de grands capucins. Echange d'informations De nombreuses rencontres ont été organisées, depuis le début des années 80, pour mesurer les ravages du grand capucin et tenter d'élaborer des méthodes pour maîtriser ce fléau. En 1995, un atelier de l'IITA, de la GTZ et de l'ODA (Overseas development administration - UK) s'est tenu en Afrique de l'Ouest ; pour les problèmes spécifiques d'Afrique de l'Est et du Centre, un autre atelier a eu lieu en avril, au Kenya, organisé par le KARI et le bureau régional d'Afrique de CAB International. Un avis, en particulier, a émergé de cette concertation entre les spécialistes régionaux des problèmes de stockage et leurs collègues de la FAO, de la GTZ, de l'IIBC, de l'IITA et du NRI : il faut, de toute urgence, étendre le contrôle biologique du grand capucin à l'ensemble des pays affectés d'Afrique de l'Est, et développer, sur ce modèle, des stratégies de gestion intégrée des populations de o ravageurs des stocks. L'atelier a également insisté sur la nécessité de développer la participation des agriculteurs et souligné le besoin d'une coordination régionale pour la formation l'échange d'information et l'harmonisation des méthodologies de recherche et de développement. U utilisation de la phosphine pour les fumigations devrait aussi être contrôlée pour prévenir les risques d'apparition d'une résistance. Il est clair que l'on peut contrôler le grand capucin mais que la volonté d'action et la concertation régionale seront déterminantes. Les bases de cette coopération régionale sont déjà tracées par un accord sur un ensemble de recommandations pour la marche à suivre. Les participants à l'atelier ont établi une liste détaillée des recherches nécessaires. Organisée sous forme d'une matrice de programmation, cette liste peut désormais servir à développer des projets au sein des programmes nationaux. De plus amples informations sont disponibles auprès de CABI Regional Office for Africa PO Box 76520 Nairobi, KENYA | en |
dcterms.isPartOf | Spore | en |
dcterms.issued | 1996 | en |
dcterms.language | fr | en |
dcterms.publisher | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dcterms.type | News Item | en |