Des médicaments issus e la forêt

cg.contributor.affiliationTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
cg.howPublishedFormally Publisheden
cg.issn1011-0046en
cg.journalSporeen
cg.number37en
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
dc.contributor.authorTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dc.date.accessioned2015-03-23T11:05:56Zen
dc.date.available2015-03-23T11:05:56Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/60052
dc.titleDes médicaments issus e la forêtfr
dcterms.abstractDe plus en plus de pays cherchent à utiliser des plantes pour fabriquer des médicaments. Les pays en développement espèrent ainsi réduire leur dépendance vis à vis des pays industrialisés et limiter les importations. De leur côté, les pays...en
dcterms.accessRightsLimited Access
dcterms.bibliographicCitationCTA. 1992. Des médicaments issus e la forêt. Spore 37. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionDe plus en plus de pays cherchent à utiliser des plantes pour fabriquer des médicaments. Les pays en développement espèrent ainsi réduire leur dépendance vis à vis des pays industrialisés et limiter les importations. De leur côté, les pays du Nord prennent conscience des potentialités de la découverte de nouveaux remèdes à base de végétaux, surtout pour les traitements du sida et des cancers. Pourtant, les forêts qui abritent l'essentiel de ces ressources végétales sont détruites à un rythme alarmant et de nouvelles stratégies s'imposent pour les préserver. Les manuscrits de papyrus de l'Egypte ancienne, vieux de plus de 3 500 ans, recensent quelque 700 plantes aux vertus thérapeutiques. De nombreux pays disposent encore aujourd'hui d'une abondante pharmacie à base de produits naturels. Au Ghana, par exemple, plus de 800 plantes forestières et de multiples espèces herbacées sont connues pour leurs vertus médicinales. En Asie et dans le Pacifique, plus de 4 % de la flore locale sont utilisés en médecine traditionnelle. En Amérique latine et aux Caraïbes, les forêts ont largement aidé tout au long de l'histoire à préserver la santé des populations locales. Les produits végétaux ont déjà leur place dans la pharmacopée moderne. Les médicaments d'aujourd'hui ne sont pas tous issus de produits synthétiques chimiques, fabriqués en laboratoire. Aux Etats Unis, 38 % des prescriptions médicales comprennent un ou plusieurs produits d'origine végétale et une étude a fait apparaître qu'une centaine de remèdes d'utilisation courante sont dérivés des plantes. Pourquoi la forêt ? Plus de la moitié des plantes qui servent à fabriquer des médicaments poussent dans les forêts tropicales. Ces végétaux sont intéressants pour la pharmacopée car ils ont dû s'adapter à un milieu foisonnant et hostile, en sécrétant toute une gamme de substances chimiques, souvent complexes, afin de se protéger contre les nombreux insectes et agents pathogènes qui prospèrent dans cet environnement chaud et humide. Les Ghanéens traitent leurs infections bactériennes avec une variété de vigne grimpante (Cryptolepis sanguinolenta), les Colombiens soignent les mycoses avec un excusât résineux, et les tribus amazoniennes connaissent un traitement spécifique pour les différentes formes de dysenterie. Les végétaux ne sont pas les seuls éléments intéressants de la forêt. Certaines populations utilisent des insectes, des grenouilles, des serpents pour la fabrication de leurs médicaments : ces animaux fabriquent des venins dont les effets peuvent être curatifs ou toxiques selon la dose et le mode d'administration. Stratégie pour l’avenir ? Déjà, la moitié des forêts tropicales a été détruite. Cette destruction se poursuit au rythme de 25 à 30 millions d'hectares par an. Ainsi, la majorité des espèces végétales disparaît avant qu'on ait pu les inventorier ou les étudier. Les habitants des forêts, chassés de leur territoire, emportent avec eux la somme des connaissances amassées au cours des siècles. Plusieurs mesures ont été envisagées pour tenter de sauver les quelques forêts qui subsistent, les remèdes potentiels qu'elles abritent et les peuples qui y vivent et les connaissent. La méthode de la 'prospection chimique' autorise les sociétés commerciales à ramasser les plantes et à déterminer celles susceptibles d'être utilisées en médecine. En échange, ces sociétés s'engagent à verser une rémunération appropriée aux pays d'origine qui abritent ces espèces. Une stratégie similaire consiste à mettre une partie de la forêt en réserve. Sur ces parcelles protégées, les habitants peuvent ramasser et vendre du caoutchouc, des noix, des feuilles de coca, des palmes et des plantes médicinales à condition qu'ils ne mettent pas l'environnement en danger. Le Brésil possède déjà quelques réserves de ce type et le Fonds mondial pour la nature (WWF) soutient un projet dans la forêt de Korup au Cameroun, en collaboration avec le Centre camerounais d'étude des plantes médicinales. Dans 11 villages, la population locale a aidé des chercheurs à étudier les espèces végétales de la forêt environnante, permettant ainsi de répertorier des centaines de remèdes à base de plantes. Plusieurs instituts s'intéressent à la valorisation de ces végétaux. Le Centre national américain de recherches sur le cancer (NCI) effectue des essais sur les plantes afin de mettre au point des traitements contre le sida et le cancer. Le Groupement écologique 'Conservation International' a mis en place des réseaux avec des guérisseurs traditionnels. Au Royaume Uni, la société Bio tic fait office de courtier et recherche des acheteurs de plantes médicinales pour les pays tropicaux. Elle approvisionne déjà les plus grands groupes pharmaceutiques. Les principales zones stratégiques de ces activités sont actuellement l'Amérique centrale, latine et certaines régions d'Asie. Mais le potentiel des forêts africaines ne doit pas être pour autant sous estimé. Encourager la commercialisation à partir de programmes de soutien pourrait avoir des répercussions favorables et d'une portée considérable sur l'environnement, le revenu national et la santé des populations.en
dcterms.isPartOfSporeen
dcterms.issued1992
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeNews Item

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