Le cadre réglementaire : peut mieux faire !

cg.contributor.affiliationTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
cg.coverage.regionAfrica
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
cg.subject.ctaMARKETINGen
cg.subject.ctaCOMMERCEen
dc.contributor.authorTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dc.date.accessioned2015-03-19T14:19:01Zen
dc.date.available2015-03-19T14:19:01Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/59531
dc.titleLe cadre réglementaire : peut mieux faire !fr
dcterms.abstractUne réglementation harmonisée au niveau régional semble la solution pour ouvrir les marchés et faciliter les exportations mais L’UEMOA peut faire plus.en
dcterms.accessRightsOpen Access
dcterms.bibliographicCitationCTA. 2008. Le cadre réglementaire : peut mieux faire !. Programme de radio rurale 08/5. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionLe cadre réglementaire : peut mieux faire ! Introduction suggérée Un des souhaits les plus communément exprimés par les autorités nationales au niveau de chaque état est l’amélioration du cadre réglementaire pour développer des stratégies commerciales véritablement favorables aux petits producteurs. Mais comment traduire ce souhait dans la pratique ? Une réglementation harmonisée au niveau régional semble la solution au premier abord pour ouvrir les marchés et faciliter les exportations. L’UEMOA a déjà agi dans ce sens mais selon Monsieur Ayouba Hassane, Directeur technique de la Fédération des Unions de Coopératives des producteurs de riz du Niger, il faudrait mieux faire. Il répond aux questions de Moumouni Hamado. Début de la bande : « Il y a eu beaucoup d’avancées significatives …» Fin de la bande : «… au niveau national de chaque état. » Durée de la bande : 5’24 Annonce de fin : Cette émission vous était proposée par le CTA. Transcription Ayouba Il y a eu beaucoup d’avancées significatives en matière d’harmonisation des tarifs douaniers, en termes de libre circulation des personnes et des biens. Sur ce plan l’UEMOA a voté beaucoup de textes dans ce sens mais très malheureusement notre intégration est partie du sommet c'est-à-dire que c’est parti des états au niveau politique. L’intégration, on peut le dire, elle est plus politique qu’économique. On prend des décisions mais dans la mise en œuvre de ces décisions, on constate que, individuellement pris, chacun des états de l’UEMOA rechigne à appliquer les textes que lui-même il a contribué à produire, que lui-même il a contribué à élaborer. L’exemple le plus frappant, c’est la libre circulation des personnes et des biens. Nous on est des producteurs nigériens, le pays le plus enclavé de l’Afrique de l’ouest, de la zone UEMOA avec le Burkina et le Mali bien entendu ; il y a des produits qui sont essentiellement produits dans nos pays : l’oignon qui est reconnu, l’oignon nigérien, c’est entre autres le niébé dont le Niger est un grand producteur, c’est entre autres le bétail viande. Prenons l’exemple de l’oignon qui est un produit périssable : sur les textes, dans la zone UEMOA, normalement, un camion d’oignons peut quitter le Niger et aller à Abidjan sans problèmes. Mais dans la pratique qu’est-ce qu’on constate ? Qu’il y a trop d’obstacles ! Au delà des mesures qu’il est très difficile de contrôler parce qu’il y a des « faux-frais » comme on les appelle. Les « faux frais » c’est les piquets routiers, c’est la police, c’est les gendarmes, c’est les douaniers qui s’installent tout au long de la route et qui obstruent la libre circulation. Les effets des obstacles à la libre circulation piétinent beaucoup sur notre capacité à croire à un même marché régional. Hamado Est-ce que ces aspects ont vraiment eu des répercussions sur le commerce des petits producteurs ? Ayouba Oui parce que … je prends un simple exemple : nous on est une organisation de producteurs de riz, il a été démontré que notre riz local, en termes de nutrition, il est plus riche que le riz importé mais la question qu’il faut se poser c’est : est-ce qu'au Niger aujourd’hui l’état a défini des normes en termes de qualité de riz à consommer par le citoyen nigérien ? Très peu d’efforts on été faits mais au niveau de la Fédération des Unions de Coopératives de producteurs de riz, nous avons beaucoup plaidé auprès du gouvernement nigérien pour la consommation du riz local. Si l’état veut inciter le citoyen, le consommateur nigérien à consommer le riz local, il faut que l’état qui est le premier consommateur soit le premier client. Dans ce sens l’état effectivement, à un moment donné, a sorti une note dans laquelle l’état a incité les gens à acheter le riz local. Mais je pense qu’au-delà de ça, même dans les négociations de l’OMC, il y a ce qu’on appelle les produits sensibles et même dans ces accords il y a des clauses qui disent qu'un état peut, par rapport à certains produits agricoles, prendre des mesures de protection. Et je pense que toutes les mesures adoptées au niveau de l’UEMOA s’alignent sur ces mesures prises au niveau mondial. Donc ce sont des mesures qui stimulent la production nationale, la consommation nationale. Hamado Pouvez-vous nous dire les limites du cadre réglementaire de l’UEMOA ? Ayouba Cette intégration a été plus politique qu’économique, c'est-à-dire qu’on se réunit dans les bureaux, les chefs d’état, les conseils des ministres, les experts des états, on adopte des textes, c’est bon mais dans la pratique il existe une incompatibilité puisque certains textes ne tiennent pas compte de la réalité des états. Hamado Sur quoi faut-il vraiment insister pour davantage améliorer ce cadre réglementaire de l’UEMOA ? Ayouba Moi je pense qu’il faut surtout travailler dans le cadre de la construction des marchés régionaux et cette construction du marché régional suppose la prise en compte des préoccupations de la grande masse c'est-à-dire des petits producteurs. On prend en exemple des entreprises de transport pour le transport des marchandises. Si aujourd’hui il y a une société de transport de marchandises où des nigériens, des béninois, des burkinabés, des ghanéens, des ivoiriens ont des actions, cette société est connue comme étant une entreprise régionale, elle aura moins de problèmes à circuler dans la zone UEMOA que des sociétés nationales. Il suffit de voir un peu ce qui se passe dans la pratique, voyez, il suffit que les policiers qui sont sur les principaux carrefours de Niamey, il suffit qu’ils voient « République du Bénin » ou bien « GH » pour Ghana ou bien « BF » pour Burkina, tout de suite on court pour stopper le camion. Donc il faut d’abord travailler sur le plan de la construction des sociétés régionales, des entreprises régionales, des entreprises dans le domaine de l’oignon, dans le domaine du riz, dans le domaine des transports et je pense que la meilleure intégration passe d’abord par l'effort d'amener nos différents opérateurs, d'amener nos entreprises agricoles à se mettre en fusion pour construire des sociétés, des entreprises régionales et comme ça les représentations nationales de ces entreprises vont défendre les intérêts de ces entreprises-là au niveau national de chaque état. Fin de la bande.en
dcterms.isPartOfProgramme de radio rurale 08/5, Radio Ruraleen
dcterms.issued2008
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeAudio

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