La ruée vers l’or rose
cg.contributor.affiliation | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
cg.howPublished | Formally Published | en |
cg.identifier.url | https://hdl.handle.net/10568/99658 | en |
cg.issn | 1011-0046 | en |
cg.journal | Spore | en |
cg.number | 85 | en |
cg.place | Wageningen, The Netherlands | en |
dc.contributor.author | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dc.date.accessioned | 2015-03-26T12:09:28Z | en |
dc.date.available | 2015-03-26T12:09:28Z | en |
dc.identifier.uri | https://hdl.handle.net/10568/62149 | |
dc.title | La ruée vers l’or rose | fr |
dcterms.abstract | Les fleurs, l’amour… Il y a surtout des fleurs au marché de gros d’Aalsmeer. Les fournisseurs ACP et tropicaux qui représentent un cinquième des ventes savent qu’on n’y plaisante ni avec les affaires, ni avec la qualité. Exit le cacao, le... | en |
dcterms.accessRights | Open Access | |
dcterms.bibliographicCitation | CTA. 2000. La ruée vers l?or rose. Spore 85. CTA, Wageningen, The Netherlands. | en |
dcterms.description | Les fleurs, l’amour… Il y a surtout des fleurs au marché de gros d’Aalsmeer. Les fournisseurs ACP et tropicaux qui représentent un cinquième des ventes savent qu’on n’y plaisante ni avec les affaires, ni avec la qualité. Exit le cacao, le coton, le thé ou le café? Dans certains pays d’Afrique, depuis le début des années 90, l’agriculture classique marque le pas tandis que montent en puissance les filières de l’horticulture et de la floriculture d’exportation. Les exportations de fleurs de plusieurs pays d’Afrique orientale et australe en direction des marchés européen et nord-américain ont fait un bond spectaculaire ces dernières années. Les ventes de roses zimbabwéennes sur le marché britannique ont augmenté de 1 000 % entre 1990 et 1995. Pour la même période, les œillets en provenance du Kenya ont connu une croissance de 117 %! Explication : des firmes germaniques et hollandaises installées dans ces pays ont investi pour contrôler toute la filière. Des agriculteurs, organisés en coopératives pour former des exploitations de plus de 50 ha, se sont lancés à corps perdu dans la production de fleurs, parfois soutenus par des associations telles que la Zambian Export Growers Association. Traditionnellement, les fleurs transitaient par le marché de gros à la criée, le 'marché au cadran' de Veilingen aux Pays-Bas. On assiste aujourd’hui à un redéploiement de la production et de la commercialisation. En Zambie, Agriflora, une sorte de centrale d’achat, s’approvisionne chez des exploitants de fleurs et court-circuite le marché à la riée pour approvisionner les supermarchés d’Europe et d’Amérique du Nord. À côté des fleurs, on pense maintenant à exporter d’autres produits frais (asperges, courgettes, persil…) vers les marchés du Nord. Pour ce qui est des fruits et légumes, il s’agit d’une filière longue dans laquelle les centrales d’achat jouent un rôle majeur. La production de haricots verts des pays d’Afrique australe et orientale est absorbée par la Grande-Bretagne, celle des pays d’Afrique centrale et occidentale par le marché français. Le pari de la perfection et de la professionnalisation La stratégie qui consiste à contourner les marchés hollandais permet une baisse des prix à l’étalage, mais la qualité en est affectée, car le contrôle de professionnels n’existe plus. Or, affirme un ingénieur agronome qui a travaillé au Kenya, 'il faut que les fleurs soient esthétiquement parfaites pour être vendues au prix du marché. Il faut pour cela maîtriser la chaîne du froid de l’aire de production jusqu’au grossiste, en passant par l’aéroport. Une erreur de programmation, le moindre retard, et la production parviendra en mauvais état ou en décalage en Europe : l’exploitation entière en subira les conséquences. Et la concurrence? Les produits des pays ACP sur les marchés européens sont en augmentation, mais leur part de marché est en érosion. Le manque de professionnalisme de certains producteurs est mis en cause, tout comme les lourdeurs administratives qui augmentent les temps d’attente dans les ports et aéroports. La qualité des produits en provenance des pays ACP est restée stable depuis vingt ans. Le Kenya est le 4e producteur mondial de fleurs coupées après les Pays-Bas, la Colombie et Israël. Mais ces pays continuent d’améliorer la qualité de leurs produits. La Zambie, le Malawi, le Swaziland, la Tanzanie, le Zimbabwe, l’Ouganda, Maurice et Madagascar, qui ont vu leurs exportations de produits horticoles augmenter ces dernières années, ont un énorme défi à relever : celui du professionnalisme. Pour certains produits, la Thaïlande, les îles Canaries et Singapour sont des concurrents redoutables. Une déferlante inquiétante Face à cette déferlante de produits à la mode, qu’adviendra-t-il des cultures vivrières ou de rente traditionnelles (cacao, café, coton...)? Un paysan membre de l’Union des coopératives burkinabé agricoles et maraîchères (Ucobam), cité par Mamadou Aly Bâ de l’IUED, manifeste son inquiétude : 'Les premières années, nous cultivions du coton mais au bout de trois ans nous avons été contraints d’abandonner cette culture pour les haricots verts. Nos malheurs ont commencé, car c’est un produit dont la commercialisation nous échappe et que l’Ucobam maîtrise mal. Conscient du problème, le CTA a organisé en octobre 1995 un séminaire sur la question, à Dublin, et en avril 1998 et 1999 deux réunions à Madrid sur la commercialisation et la distribution des produits périssables du secteur agroalimentaire et de la pêche. Un bilan des problèmes d’organisation des filières, du rôle des intermédiaires, de la place de l’État, et des infrastructures a été dressé. Les participants à ces réunions ont préconisé une réduction de la longueur et de la complexité de la chaîne de distribution et de commercialisation, le renforcement de l’influence des producteurs et l’amélioration de la coopération entre les acteurs et la chaîne de commercialisation. Ces résolutions auront-elles un effet? L’expansion du marché de l’horticulture et de la floriculture ne devrait pas se solder à la fois par une diminution des prix au niveau du consommateur final du Nord et une dégradation des revenus des agriculteurs dans les pays producteurs. Le COLEACP (Comité de liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacifique) donne des informations sur les cours des marchés européens pour les produits tropicaux frais. COLEACP 5, rue de la Corderie, Centra 342 94586 Rungis cedex - FRANCE Fax : + 33 (0) 1 41 80 02 19 E-mail : coleacp@coleacp.org Site Web : www.coleacp.org Le CBI (Centre for the promotion of imports from developing countries) est une agence de la coopération néerlandaise qui offre des informations sur le marché des fruits et légumes frais en Europe. CBI PO Box 30009 3001 DA Rotterdam - PAYS-BAS Fax : + 31 (0) 10 411 40 81 E-mail : cbi@cbi.nl Site Web : www.cbi.nl Pour en savoir plus : Stratégies des agriculteurs pour l’orientation commerciale dans les pays ACP, synthèse et recommandations du séminaire CTA/Teagasc/Département irlandais de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Forêts, Dublin, 23-27 octobre 1995, n° CTA 884, 5 unités de crédit. La commercialisation et la distribution de produits périssables du secteur agroalimentaire et de la pêche, rapport du séminaire organisé par le CTA et le MAPA à Madrid du 19 au 30 avril 1998, n° CTA 958, 20 unités de crédit. Également disponible en espagnol : n° CTA 916. Culture des fleurs à couper, coédition ACCT/CTA/Maisonneuve et Larose, 1992, 136 pages, ISBN 92-9028-1960, n° CTA 444, 10 unités de crédit. | en |
dcterms.isPartOf | Spore | en |
dcterms.issued | 2000 | |
dcterms.language | fr | |
dcterms.publisher | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dcterms.type | News Item |