Les pressions dangereuses

cg.contributor.affiliationTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
cg.howPublishedFormally Publisheden
cg.identifier.urlhttps://hdl.handle.net/10568/99662en
cg.issn1011-0046en
cg.journalSporeen
cg.number89en
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
dc.contributor.authorTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dc.date.accessioned2015-03-26T12:10:02Zen
dc.date.available2015-03-26T12:10:02Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/62396
dc.titleLes pressions dangereusesfr
dcterms.abstractChampignons, noix, fruits sauvages, plantes médicinales, rotin, bambou… De tout temps, les forêts ont été appréciées pour ces produits dits non ligneux qui élargissent la gamme de leurs ressources en bois d’œuvre et en pâte à papier....en
dcterms.accessRightsOpen Access
dcterms.bibliographicCitationCTA. 2000. Les pressions dangereuses. Spore 89. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionChampignons, noix, fruits sauvages, plantes médicinales, rotin, bambou… De tout temps, les forêts ont été appréciées pour ces produits dits non ligneux qui élargissent la gamme de leurs ressources en bois d’œuvre et en pâte à papier. Mais le temps n’est plus à l’exploitation incontrôlée de ces richesses naturelles. Il y va de la prospérité de ceux qui en vivent aujourd’hui et de l’avenir des générations futures. Les forêts procurent aux communautés locales installées à proximité des aliments, des médicaments, des fibres ainsi qu’un revenu en espèces provenant de leur exploitation. Quelque 80% de la population des pays en développement les utilisent pour se soigner ou pour se nourrir. Depuis quelques années, ces produits forestiers non ligneux ou PFNL (voir encadré) connaissent un regain d’intérêt. On se rend mieux compte aujourd’hui de leur contribution à l’économie des ménages et à la sécurité alimentaire, aux économies nationales et à certains objectifs écologiques comme la conservation de la diversité biologique. Dans les pays ACP, ce sont surtout de petites entreprises qui les exploitent. La récolte et la transformation (qui s’effectue généralement sur place) permettent d’employer un plus grand nombre de personnes, notamment des femmes, que les grosses sociétés d’exploitation forestière: au Zimbabwe, 237 000 personnes y travaillaient en 1995 alors que l’industrie forestière n’en faisait vivre que 16 000. La plupart de ces produits forestiers se vendent sur les marchés locaux et régionaux. Au Cameroun, leur commerce se chiffre à plusieurs millions d’euros et va bien au-delà des marchés locaux. La prune sauvage (Dacryodes edulis), l’ezezang (Ricinodendron heudelotii, un condiment), la mangue sauvage (Irvingia spp.) et la noix de cola sont omniprésents sur les étals des marchés urbains de Douala et de Yaoundé, où le chiffre de vente annuel de ces produits forestiers est estimé à plus de 100 millions de francs CFA (152 439 h). Et sur les marchés internationaux? Le risque commercial est encore très élevé. Sans compter la lourdeur des procédures douanières, le recours à des intermédiaires est coûteux, le prix des expéditions aussi. Il faut avoir les reins solides pour s’exposer à un marché cyclique où de brusques baisses succèdent à des flambées de la demande. . Une montée en puissance sur la scène internationale Certains produits ont pourtant le vent en poupe. Le bambou, le rotin, le miel sauvage et les huiles essentielles (voir Spore n° 86) y figurent en bonne place. Les produits forestiers non ligneux fournissent de la matière première pour des opérations de transformation industrielle à grande échelle. Au Ghana, le beurre des noix de karité sert à la fabrication des produits cosmétiques distribués par la chaîne internationale The Body Shop. En Zambie, les Productions apicoles du Nord-Ouest fournissent à cette même chaîne du miel biologique et de la cire d’abeille pour la fabrication de crèmes et de lotions. Soutenu par l’engouement des consommateurs occidentaux pour les médecines douces et les produits naturels, le commerce mondial de plantes médicinales, en majorité récoltées dans les forêts tropicales, se chiffre quant à lui à 10 millions de dollars chaque année (10, 5 millions d’euros). Ainsi, à mesure que l’importance économique des PFNL s’accroît et que leur contribution à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois estreconnue, nombreux sont les pays producteurs qui s’efforcent d’en développer le potentiel. Seulement vo ilà: les produits forestiers non ligneux sont soumis à une pression croissante des exploitants. Au Cameroun, on a constaté la disparition de plusieurs milliers de palmiers. Pour satisfaire une demande locale croissante en vin de palme ou en raphia, certains agriculteurs les coupaient au lieu d’y grimper. En gagnant du terrain sur les zones forestières, l’agriculture confine parfois la forêt dans des parcs nationaux ou des zones classées. En Côte d’Ivoire, des espèces forestières ont progressivement disparu du paysage agricole tout en restant convoitées par les paysans qui veulent en vivre. Ce type de situation engendre de nombreux conflits, fraudes et effractions, préjudiciables à la conservation du patrimoine forestier1. L’amélioration des systèmes de gestion: une priorité Qui pense au développement des produits forestiers non ligneux, se préoccupe de leur pérennité, particulièrement pour les espèces les plus recherchées. Pour favoriser leur conservation, plusieurs mesures sont élaborées par la FAO, par les centres de recherche internationaux comme l’ICRAF (Centre international de recherche en agroforesterie) ou nationaux comme l’IRET (Institut de recherche en écologie tropicale) au Gabon. Toutes préconisent une réglementation des modes de prélèvement et l’instauration de techniques non destructives parmi lesquelles figurent la naturalisation ou la domestication des espèces (voir encadré). Ces efforts de conservation ne peuvent atteindre leurs objectifs qu’avec la participation des communautés locales. Cela implique leur sensibilisation par la formation, mais aussi leur responsabilisation soutenue concrètement par des régimes fonciers clairement définis et des politiques facilitant l’accès au crédit et au commerce. Dernier point. L’efficacité des politiques forestières dépend de la capacité des pays à élaborer des scénarios qui anticipent les événements. Elle dépend aussi de la participation des populations à leur formulation. Une étude récente l’a démontré2: aux Caraïbes comme ailleurs, la viabilité des forêts et de leurs ressources est affaire d’hommes et de femmes. Une valeur qui n’est pas toujours appréciée à sa juste mesure. 1. Unasylva, vol. 50, n° 198, 1999, FAO. 2. Forest policies in the Caribbean, FAO, 1998. Étude régionale en deux volumes sur les politiques forestières aux Caraïbes. À lire aussi: La Forêt qui cache l’homme. Dans l’entrelacs des lianes du Sud-Ouest Cameroun, SAILD/AUSTROPROJEKT, 1999 (voir Spore n° 88, page 13)en
dcterms.isPartOfSporeen
dcterms.issued2000
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeNews Item

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