La nouvelle donne
cg.contributor.affiliation | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
cg.howPublished | Formally Published | en |
cg.identifier.url | https://hdl.handle.net/10568/99671 | en |
cg.issn | 1011-0046 | en |
cg.journal | Spore | en |
cg.number | 98 | en |
cg.place | Wageningen, The Netherlands | en |
dc.contributor.author | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dc.date.accessioned | 2015-03-26T12:16:29Z | en |
dc.date.available | 2015-03-26T12:16:29Z | en |
dc.identifier.uri | https://hdl.handle.net/10568/63318 | |
dc.title | La nouvelle donne | fr |
dcterms.abstract | L’aide est-elle un concept en voie d’extinction ? L’agriculture ferait peut-être bien d’encourager les ' investissements intérieurs '.Comme un client qui s’assure que le marchand n’a pas ajouté de pierres dans son sac de haricots, de... | en |
dcterms.accessRights | Open Access | |
dcterms.bibliographicCitation | CTA. 2002. La nouvelle donne. Spore, Spore 98. CTA, Wageningen, The Netherlands | en |
dcterms.description | L’aide est-elle un concept en voie d’extinction ? L’agriculture ferait peut-être bien d’encourager les ' investissements intérieurs '. Comme un client qui s’assure que le marchand n’a pas ajouté de pierres dans son sac de haricots, de nombreux diplomates ont un outil pour vérifier la sincérité des déclarations politiques aux conférences internationales. C’est le test ' nouveaux financements ? ' et il est aujourd’hui très utilisé. Dans la série actuelle des sommets mondiaux en vue d’éliminer la pauvreté, de réduire la faim de moitié ou de relancer la recherche agricole, les gouvernements et les partenaires promettent rituellement de consacrer davantage de ressources pour résoudre ces problèmes. Souvent, toutefois, ces fonds ne sont ni nouveaux ni supplémentaires, ce sont des fonds existants redéployés ou rebaptisés. Cette façon d’examiner les promesses pour voir si elles comportent des ' nouveaux financements ? ' est le triste reflet de l’état actuel de la solidarité internationale soumise aux intérêts individuels. Tout est relatif Cette dévaluation de la coopération internationale est triste, mais elle n’est pas fatale. Dans la plupart des pays en développement, moins d’un cinquième de l’investissement provient de l’extérieur. Contrairement aux idées reçues, une part importante de l’investissement est assurée par les ressources humaines et financières locales. C’est particulièrement le cas pour l’agriculture et le développement rural qui sont témoins de l’érosion des financements extérieurs. Des chiffres récents de la Banque mondiale montrent que les dépenses consacrées à l’agriculture ont chuté de 25 à moins de 10 % du budget de cette institution. Les apports nationaux sont à peine plus significatifs : peu de pays en développement consacrent plus de 10 % de leurs maigres budgets à l’agriculture. En fait, comme la FAO l’a souligné, ' la plupart des investissements sont mobilisés par les agriculteurs eux-mêmes '. Mais la plupart des pays ACP interprètent comme désastreuse l’incapacité chronique des pays occidentaux à atteindre les objectifs convenus de l’aide. Ils ont l’habitude de financer par l’aide extérieure une petite (mais déterminante) part de leurs dépenses courantes et de leurs investissements. Il leur faudra sans doute changer cette pratique. De nouvelles promesses ont été faites à la Conférence des Nations unies pour le financement du développement en mars 2002, à Monterrey, au Mexique. Les États-Unis se sont engagés à augmenter de 5 milliards $US par an — avec de nouveaux financements — leur budget d’aide jusqu’en 2006. Les membres de l’Union européenne ont fait des promesses publiques similaires. Résultat : les flux d’aide passeront à 0, 24 % du PNB. Une somme coquette, mais rien de plus. Le dilemme des donateurs Pour les pays donateurs, le problème n’est pas seulement d’augmenter les budgets d’aide en dépit de priorités intérieures pressantes et d’une forte résistance publique. À dire vrai, et chaque ministre des finances ou du développement vous le confiera en privé, il est très difficile d’engager effectivement tous les fonds d’aide, ce qui conduit à ce que l’on appelle les ' crédits non utilisés '. Le parcours est semé de difficultés d’ordre organisationnel, d’où la récente mode du ' développement des capacités '. Le dilemme du donateur, c’est qu’on l’accusera soit de ne pas engager suffisamment de fonds d’aide, soit de ne pas se concentrer suffisamment sur de vrais programmes — bref, ou bien il donne trop peu de fonds, ou bien il les sous-utilise. Dans l’état actuel des choses, la communauté des donateurs, officiels ou non gouvernementaux, est souvent accusée de créer un secteur parallèle dans l’économie des pays en développement, avec ses propres infrastructures d’éducation, de transport, de logement, de subventions, de communications, de stratégies de développement du personnel et des ressources humaines, qui opèrent au mépris de la souveraineté des États. Même si cela peut donner des résultats rapides, cela ne favorise guère le développement local. Dans ce contexte problématique, la pratique classique consistant à injecter de l’argent pour résoudre les problèmes n’aide pas à satisfaire les besoins, même dans les secteurs qui ont les plus grands besoins, comme l’agriculture. La récente évocation d’un nouveau plan Marshall pour l’Afrique ne prend pas en compte la réalité des promesses hypocrites des partenaires extérieurs et la capacité inadéquate d’absorption des bénéficiaires. Le Nouveau partenariat économique pour le développement africain, le Nepad, qui met l’accent sur le financement interne, est plus réaliste. Investissez, investissez Le développement serait-il plus facile avec moins d’aide ? Peut-être bien. Certaines solutions semblent bien marcher quand elles sont appliquées sur un pied d’égalité. ' Du commerce, pas de l’aide ', comme disait le slogan de 1964, pourrait être plus payant et durable, s’il était assorti de quelques conditions strictes : commerce équitable, prix décents, réalisme pour ne pas exporter trop de biomasse trop loin et abolition des subventions insensées à l’agriculture dans pays occidentaux. Une deuxième option est l’investissement extérieur direct, déjà supérieur aux flux d’aide publique et privée. L’agriculture, cependant, n’est pas considérée comme un bon investissement, notamment en raison des revenus incertains liés à l’instabilité des prix sur les marchés. Il existe toutefois de bonnes opportunités d’investissements profitables dans des secteurs clés de la chaîne alimentaire : la transformation, le conditionnement, la distribution et la commercialisation. S’ils sont astucieux, les agriculteurs, les organisations paysannes et les agences de recherche feraient bien d’attirer les investissements extérieurs, et non pas seulement les aides financières, pour accompagner leurs efforts herculéens. Les expériences en cours en matière de micro-finance, d’épargne, de prêts et d’assurance constituent les premières compétences financières qui rendent possibles les démarches d’investissement. Faire travailler l’argent plutôt que courir après de l’argent pour joindre les deux bouts, voilà la prochaine étape pour financer le développement. Et cela demande un vrai changement d’attitude. [caption] Les grands banquiers pourraient s’en inspirer. | en |
dcterms.isPartOf | Spore | en |
dcterms.issued | 2002 | |
dcterms.language | fr | |
dcterms.publisher | Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation | en |
dcterms.type | News Item |