La juste part des petits exploitants

cg.contributor.affiliationTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
cg.howPublishedFormally Publisheden
cg.issn1011-0046en
cg.journalSporeen
cg.number67en
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
dc.contributor.authorTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dc.date.accessioned2015-03-23T11:10:19Zen
dc.date.available2015-03-23T11:10:19Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/61430
dc.titleLa juste part des petits exploitantsen
dcterms.abstractLes petits planteurs de denrées d'exportation, comme le café, le cacao ou le thé, ont toujours été plus vulnérables que les gros producteurs vis-à-vis des fluctuations des cours mondiaux. Ils n'ont aucune influence sur les prix et leurs...en
dcterms.accessRightsLimited Access
dcterms.bibliographicCitationCTA. 1997. La juste part des petits exploitants. Spore 67. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionLes petits planteurs de denrées d'exportation, comme le café, le cacao ou le thé, ont toujours été plus vulnérables que les gros producteurs vis-à-vis des fluctuations des cours mondiaux. Ils n'ont aucune influence sur les prix et leurs moyens d'existence sont précaires. Des organisations essaient de réduire ces risques en faisant en sorte que ces produits soient négociés auprès de leurs producteurs à des tarifs 'équitables'. La fluctuation des prix peut avoir des conséquences désastreuses sur les petites exploitations dont la trésorerie, affaiblie par l'étroitesse des marges, est très sensible aux soudaines hausses sur les intrants et aux chutes des cours. Lorsque les cours grimpent, le négociant s'octroie en priorité la meilleure part du surplus de bénéfice. Les acheteurs de l'industrie et de la distribution ont besoin d'approvisionnements réguliers et de qualité constante en produits agricoles. Cependant, avec un secteur de production très instable, cette régularité est souvent difficile à obtenir. Les organisations pour un commerce équitable s'efforcent d'aider les producteurs des pays en développement en leur achetant directement leurs produits et en les revendant, via un minimum d'intermédiaires, aux consommateurs des pays développés disposés à payer le prix fort pour participer à une transaction éthiquement correcte. Cette 'surtaxe' est alors reversée aux producteurs. Un certain nombre de conditions contractuelles lient ces organisations et les coopératives de producteurs. (Voir encadré) Les problèmes que rencontrent les petits producteurs des pays en développement diffèrent d'un produit à l'autre. Le café, par exemple, est le plus souvent produit par des petits exploitants indépendants qui travaillent leur propre terre. Pour eux, le soutien des coopératives locales qui centralisent les ressources et la garantie d'un cours convenable sont les aspects les plus importants de cette relation de commerce équitable. Le thé étant cultivé sur de grandes propriétés, les ouvriers de ces plantations se préoccupent surtout de salaires et conditions de travail décents. De nombreuses coopératives du secteur de l'artisanat et du textile fournissent du travail à des populations qui y trouvent souvent la seule source de revenu envisageable. Tel est le cas de paysans sans terre ou de handicapés physiques, mais aussi de femmes qui assument seules les besoins de leur famille. La plus ancienne organisation à s'occuper de commerce direct et 'équitable' auprès des producteurs des pays en développement a été fondée en 1959. Elles sont maintenant cinquante de par le monde et, comme le mouvement continue à se développer rapidement en Europe, en Amérique du Nord et en Australasie, la demande augmente pour une plus grande variété de produits répondant aux critères de 'l'échange équitable'. On prend aussi de plus en plus conscience que la réforme du système commercial peut être plus efficace que les aides plus classiques. C'est sur ce constat que la Fondation Max Havelaar a démarré. En 1986, les caféiculteurs mexicains ont affirmé à l'organisation d'aide hollandaise Solidaridad qu'ils n'auraient besoin d'aucune aide au développement si on leur payait leur café au juste prix. La fondation accorde aujourd'hui le droit d'utiliser le label de qualité Max Havelaar aux industriels du café ou du cacao dont les conditions commerciales assurent un revenu convenable aux producteurs. Les vingt millions de dollars américains déjà versés directement aux producteurs et provenant de la seule sur taxe donnent la mesure du succès. Un label européen similaire, Transfair, est apparu en 1993. Au ó Royaume-Uni, la Fondation Fairtrade a développé son propre label pour ó encourager ce type de pratiques dans les secteurs du café, du thé et du cacao. Depuis son apparition en 1994, plus de deux millions de dollars américains ont été reversés aux agriculteurs. Le principe d'équité concerne généralement des denrées alimentaires, mais des organisations telles qu'Oxfam l'ont aussi adopté depuis quelques années pour la commercialisation de produits textiles et artisanaux. Une association de producteurs de cacao du Belize vend à un cours garanti la production de ses membres à l'usine chocolatière Green and Black qui la commercialise sous le nom de Maya Gold. Ses membres déclarent ressentir déjà les effets de cette équité commerciale dans leurs villages. Les parents sont aujourd'hui en mesure de payer les frais de scolarité et d'hébergement en ville de leurs enfants, des fonds sont aussi disponibles pour les urgences, médicales ou autres. Les producteurs de grains africains et sud-américains qui fournissent Cafédirect, chef de file de l'échange équitable pour le café au Royaume-Uni, voient les bénéfices réalisés se répercuter directement sur leur niveau de vie. Qui plus est, comme ils peuvent obtenir une avance sur récolte, les agriculteurs ne sont plus contraints d'emprunter à des taux exorbitants. Le soutien des consommateurs à ces pratiques commerciales équitables est en augmentation. Cafédirect, dont les produits sont maintenant disponibles sur de nombreux points de vente du Royaume-Uni, l'a récemment démontré en prenant 2, 8 % du marché très concurrentiel du café instantané. La demande peut aussi croître à mesure que le marché 'social' se développe, et que ceux qui ont la chance d'être prospères deviennent plus sensibles aux aspects sociaux et environnementaux. Ces accords commerciaux équitables pourraient se révéler être une première étape vers un modèle de commerce mondial plus juste. A terme les pays producteurs devront eux-mêmes prendre en main leur propre image de marque et rechercher des niches de marchés pour les produits désirés par les consommateurs.en
dcterms.isPartOfSporeen
dcterms.issued1997
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeNews Item

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