La transformation, une valeur ajoutée pour mieux commercialiser

cg.contributor.affiliationTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
cg.coverage.regionAfrica
cg.placeWageningen, The Netherlandsen
dc.contributor.authorTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dc.date.accessioned2015-03-19T14:19:00Zen
dc.date.available2015-03-19T14:19:00Zen
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/10568/59522
dc.titleLa transformation, une valeur ajoutée pour mieux commercialiserfr
dcterms.abstractLes fruits indigènes peuvent être transformés en confiture, en gelée, en pâte, en jus, en huile ou en vin et ainsi se vendre mieux et plus cher. Les exemples les plus connus sont le karité et le fruit du baobab.en
dcterms.accessRightsOpen Access
dcterms.bibliographicCitationCTA. 2007. La transformation, une valeur ajoutée pour mieux commercialiser. Programme de radio rurale 07/5. CTA, Wageningen, The Netherlands.en
dcterms.descriptionLa transformation, une valeur ajoutée pour mieux commercialiser CHAPEAU Les fruits indigènes, comme les fruits domestiqués, peuvent être transformés en confiture, en gelée, en pâte, en jus ou en vin et ainsi se vendre mieux et plus cher. Un exemple très connu est l’exemple de la noix de karité qui, transformée en beurre, prend une énorme valeur ajoutée et est maintenant un produit très recherché en Europe. Un autre exemple est le fruit du baobab, ou Adansonia digitata de son nom latin, appelé «boui» en wolof ou encore «pain de singe» en français. Le fuit du baobab est généralement transformé en poudre et vendu à des fins médicinales pour soigner les dermatites ou pour consommer sous forme de jus. Madame Dème Aissatou Diagne dirige une petite entreprise de transformation de produits locaux, appelée «la Maison du consommateur sénégalais». Elle parle de la transformation et de la commercialisation du fruit du baobab au micro de Coumba Sylla. COMMENCEMENT DE LA BANDE : «Tout dans l’arbre peut être utilisé, des racines jusqu’aux fruits…» FIN DE LA BANDE : « ... d’une mévente ou en tous cas d’un problème avec son entreprise.» DURÉE DE LA BANDE : 7’36 ANNONCE DE FIN: Cette émission vous était proposée par le CTA. Transcription Dème Tout dans l’arbre peut être utilisé, des racines jusqu’aux fruits donc les feuilles, les fruits, la coque des fruits. Donc tout ça est utile à quelque chose mais c’est un fruit qui est très riche en calcium, en vitamine C, en fer également donc tout ce qui est utile à la croissance de l’enfant déjà pour la formation des os, pour la formation des dents, de la dentition de l’enfant et on l’emploie aussi en période de pré-ménopause jusqu’à la ménopause. Et donc on utilise le «boui» en jus plutôt léger dont on fait une eau de boisson. Pratiquement ça a des effets qui réduisent les désagréments de la période de la ménopause. Sylla Comment vous faites pour recueillir les fruits du baobab? Dème C’est la cueillette proprement dite que nous faisons mais nous la faisons par l’intermédiaire de groupements de femmes, principalement dans l’est du pays, à Kédougou, vers Tabacounda, dans toute cette zone-là où les femmes ont été organisées en groupements. Maintenant on les encadre pour qu'elles laissent le fruit mûrir sur l’arbre parce qu’auparavant elles s’empressaient de récolter pour vendre le plus vite possible, avoir de l’argent plus tôt mais également elles ne mettaient pas un bon produit sur le marché. Et après on leur a également fait des sites de transformation où elles transforment vraiment les fruits selon les normes disons internationales maintenant. Il n’y a plus de sable, il n’y a plus d’air, c’est bien fait et nous recueillons la poudre de baobab ainsi transformée que nous, nous nous contentons de conditionner dans la forme où les gens l’acceptent. Sylla Les sites de première transformation sont installés dans les villages mêmes des groupements. Comment ça se passe du lieu de cueillette à ces sites-là? Dème Quand elles récupèrent les graines, elles les pilent et donc la pulpe qui est au-dessus sort, elles tamisent hein, elles tamisent vraiment très fin et même les résidus… donc les graines qu’on a récupérées servent à faire quelque chose. Tout dans le fruit du baobab est utilisable. Et donc elles le pilent, elles le tamisent et nous, nous le recevons. Maintenant on leur a appris à bien conditionner ça dans des toiles, des sacs en toile d’abord avant de mettre dans des sacs en jute, de bien coudre et vraiment de faire attention à ce que le produit ne soit pas souillé par quoi que ce soit. Bon, du lieu de cueillette à ici on s’adresse aux transporteurs qui ont des camions… bon, on le donne à des transporteurs qu’on connaît et en qui on peut avoir confiance pour ne pas mettre des impuretés dans les produits et nous les recevons comme ça. Sylla Bon la poudre de baobab arrive chez vous… et qu’est-ce qui se passe jusqu’au produit fini? Dème Bon quand la poudre arrive chez nous, nous, nous ne faisons que la conditionner donc nous la mettons en sachets de 150 grammes ou de 250 grammes suivant les commandes que nous recevons. Sylla Vous avez des points de vente? Dème Oui nous avons nos propres points de vente parce que nous avons un circuit de distribution qui nous est propre. Ce sont nos magasins et nous exportons aussi nos produits vers les populations africaines dans la sous-région. Donc ce que nous produisons, les sénégalais l’achètent mais également les maliens, les guinéens, les sierra-léonais parce qu’ils connaissent ces produits. Sylla Et comment se passe le processus jusqu’ aux points de vente, à l’intérieur du Sénégal et à l’extérieur? Dème Bon à l’extérieur du Sénégal, nous exportons vers des distributeurs qui eux se chargent de vendre le produit, principalement en France, en Italie et en Espagne donc où sont vraiment installés nos compatriotes. Sylla L’export se fait par voiture, par bateau, par avion? Dème Principalement par bateau parce que quand c’est par container, c’est par bateau que ça se fait mais ils réunissent beaucoup de nos produits, pas principalement le «boui» mais ils mettent aussi d'autres produits. Ils font un container où tout est groupé et c’est comme ça qu’ils distribuent nos produits. Sylla Ça ne rend pas la marchandise plus chère? Dème Non, je ne pense pas. Je pense plutôt que ça amoindrit les coûts : on a constaté qu’on pouvait mettre dix-huit tonnes de nos produits dans un container et le coût du transport du container est disons étalé sur dix-huit tonnes de produit, c’est insignifiant d’ailleurs. Sylla Les produits de la Maison du consommateur sénégalais sont-ils abordables? Dème Ah oui ! Parce qu’on ne va pas dire qu’on essaye de faire la vulgarisation des produits locaux et les vendre plus cher ou les vendre à des prix que les gens trouvent chers. Dans ce cas on ne vulgarise rien du tout parce que bon, les gens, à la limite, n’achèteraient même pas parce que vous connaissez le pouvoir d’achat du sénégalais moyen, il n’est pas élevé or ce ne sont pas des produits de luxe… Sylla Un sachet de 500 grammes de poudre de baobab coûte combien par exemple? Dème Bon, ici communément, on fait des sachets de 150 grammes qui coûtent 200 francs CFA. Un sachet de 150 grammes peut vous donner trois à quatre litres de jus et donc si vous faites le calcul, ce n’est pas énorme: ça vous fait peut être 50 francs le litre si vous ajoutez votre sucre et tout. Donc vous arrivez à avoir un litre de boisson à un prix très abordable. Sylla Pour ce qui concerne le baobab précisément ou en tous cas les fruits qu’on dit indigènes ou sauvages, il n’y a pas à proprement parler de marketing. Alors pour votre marketing, comment vous procédez? Dème Nous principalement, on a fait des tests à la consommation c’est-à-dire que dans des foires, des manifestations commerciales, on a fait du jus de «boui» qu’on a fait déguster et ça nous a fait beaucoup vendre et ça nous a permis aussi d’avoir une certaine clientèle. Sinon c’est le marketing classique, faire de la publicité dessus, faire des dépliants et tout ça mais sinon je pense que rien ne vaut le principe de le faire goûter aux gens parce que c’est un produit qui est très accrocheur. Sylla Qu’est-ce qu’il faut aujourd’hui pour réussir une commercialisation des produits issus des arbres sauvages? Dème Moi je pense que la qualité est primordiale, à savoir travailler directement avec le producteur, lui donner un cahier des charges qu’il remplit et qu’on vérifie, hein, pour voir si c’est bien rempli, pour pouvoir avoir de la matière première de qualité et pouvoir faire des produits de qualité. Sylla Qu’est-ce qu’il faut privilégier pour une commercialisation réussie? Dème Bon, faire un bon marketing et se trouver des clients parce qu’ici on a l’habitude de produire d’abord avant de chercher la clientèle. Moi je pense qu’il faut d’abord chercher le client, les débouchés avant de commencer sa production, donc faire l’inverse de ce qui se fait pour être sûr qu’on a les débouchés qu’il faut et qu’on ne va pas au devant d’une mévente ou en tous cas d’un problème avec son entreprise. Fin de la bande.en
dcterms.isPartOfProgramme de radio rurale 07/5, Radio Ruraleen
dcterms.issued2007
dcterms.languagefr
dcterms.publisherTechnical Centre for Agricultural and Rural Cooperationen
dcterms.typeAudio

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